La brucellose est une anthropozoonose cosmopolite due à un coccobacille Gram négatif du genre Brucella. Un programme national vétérinaire de lutte contre cette maladie est effectif dans notre pays depuis 2009. Malgré cela, on note toujours un nombre important de cas humains dans notre région.

Nous nous sommes intéressés à l’aspect épidémiologique de la maladie, afin d’estimer la séroprévalence et les modes de contamination prédominants dans notre région.

Une enquête épidémiologique transversale portant sur le dépistage actif par le test de Rose Bengale de la brucellose chez toutes les personnes composant l’entourage familial et professionnel de chaque patient atteint de brucellose aiguë, hospitalisé et traité au service des maladies infectieuses entre mars 2011 et mars 2012.

Les résultats ont permis de constater le caractère printanier de la maladie avec une séroprévalence de 33,4 % et sa présence dans les milieux rural et urbain. Parmi les 1244 personnes prélevées, une prédominance masculine a été relevée avec une séroprévalence de 48,8 %. Tous les âges étaient atteints avec une prédominance pour la tranche d’âge de 36–45 ans. Trente-huit pour cent des cas ont consommé du lait de chèvre et ou du petit lait et 37 % d’entre eux ont été en contact avec le bétail. Les commerçants, les éleveurs et les fonctionnaires étaient touchés de manière significative avec un taux à 41 %. L’absence de fièvre était retrouvée dans 53 % des cas.

La brucellose est un problème de santé publique dans notre région, une surveillance rigoureuse doit être appliquée, des mesures efficaces de prophylaxie animale et humaine doivent être établies.