Prise en charge multidisciplinaire des femmes enceintes infectées par le VIH et prévention de la transmission mère–enfant : organisation et résultats - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
La prise en charge optimale des femmes enceintes vivant avec le VIH (VVIH) implique une collaboration multidisciplinaire. Nous rapportons l’organisation et les résultats observés dans un CHU comportant une file active de 4700 personnes vivant avec le VIH (VVIH).
Matériels et méthodes |
Les dossiers de toutes les femmes enceintes VVIH (hors IVG) sont systématiquement discutés en réunion mensuelle multidisciplinaire (infectiologue, obstétriciens et sages-femmes, virologue, pédiatre, pharmacien, technicien de recherche clinique) pour décider/actualiser le choix du traitement antirétroviral (ARV) maternel et du bébé, la voie d’accouchement, l’indication d’une perfusion d’AZT pendant le travail, et examiner les problèmes médicaux, sociaux et/ou psychologiques. Les données démographiques et sociales, immuno-virologiques, obstétricales, et le statut VIH des enfants sont recueillis prospectivement pour l’analyse de la qualité de la prise en charge, et l’évaluation des pratiques professionnelles.
Résultats |
En 2015, les issues de grossesses des 66/2215 femmes enceintes VVIH (3 %) étaient 1 fausse couche spontanée, 1 interruption médicale de grossesse, 11 enfants nés vivants dans un autre hôpital et 53 à la maternité de l’hôpital.
Parmi ces 53 femmes, 83 % (n=44/53) étaient originaires d’Afrique sub-saharienne, 45 % (28/53) ont découvert leur infection VIH au cours d’une grossesse. Le délai médian entre le diagnostic VIH et l’accouchement était de 8 ans [0 ;18].
Près de la moitié (45 %, 22/49) vivaient seules ; 19 % (10/53) n’avaient pas de logement personnel et 12 % des autres rapportaient des difficultés liées au logement et aux conditions économiques ; 9 % (5/53) étaient sans ressources ; 70 % (37/53) bénéficiaient du régime général de sécurité sociale±d’une mutuelle, 23 % (12/53) de la couverture maladie universelle et 7 % (4/53) de l’aide médicale d’état. Le titre de séjour des étrangères était temporaire dans 76 % (31/41) des cas.
Au 3e trimestre, toutes les femmes recevaient un traitement ARV dont 2 NRTI+1 IP/r (83 %, 44/53) et une combinaison incluant le raltegravir (9 %, 5/53). À l’accouchement, 89 % (47/53) avaient plus de 350/mm3 CD4 ; 87 % et 94 % avaient une charge virale plasmatique <20 et <50 copies/mL respectivement ; 51 % ont reçu une perfusion d’AZT pendant le travail. Elles ont accouché par voie basse dans 70 % (37/53) des cas ; 2 des 16 césariennes étaient d’indication virologique, associée dans un cas à une indication obstétricale.
Aucun des enfants nés vivants n’est infecté par VIH.
Conclusion |
La forte proportion de femmes VVIH et leurs conditions socio-économiques défavorables soulignent l’intérêt d’une prise en charge multidisciplinaire organisée et systématique pour la prévention de la transmission mère–enfant du VIH.
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Vol 47 - N° 4S
P. S157-S158 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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