Importance des caractéristiques hématologiques sur l’immunogénicité vaccinale après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Peu de données sont disponibles sur la réponse vaccinale après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (allo-CSH).
Matériels et méthodes |
Dans ce suivi de cohorte prospective observationnelle, la réponse vaccinale des receveurs d’allo-CSH adressés en consultation de vaccinologie a été évaluée par la mesure des taux d’anticorps (Ac) spécifiques avant, 3 mois (R1) et 12 mois (R2) après les injections recommandées du vaccin conjugué anti-pneumococcique et du vaccin combinant penta- ou hexa-valent (diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite, Haemophilus, et hépatite B [HBV] chez les séronégatifs). Les caractéristiques hématologiques, les complications liées à la transplantation (notamment la maladie du greffon contre l’hôte [GVHD]) et les données immunologiques (lymphocytes T, B et NK, dosage pondéral des immunoglobulines [Ig]) ont été recueillies à la vaccination. Les taux d’Ac avant et après vaccination et intergroupes ont été comparés par les tests de Wilcoxon et de Mann–Whitney, respectivement.
Résultats |
Les 31 receveurs d’allo-CSH inclus (20 hommes, 65 % ; âge moyen 46 [intervalle de confiance IC95 % 41–52] ans) ont reçu leur première injection vaccinale 15 (IC95 % 12–18) mois après l’allo-CSH. Ce retard vaccinal était lié à une GVHD extensive (n=12, 38,7 %), aux complications infectieuses (n=10, 32,3 %), à l’administration d’Ig intraveineuses (n=8, 25,8 %), aux immunosuppresseurs (n=5, 16,1 %) et inconnu (n=11, 35,5 %). Au moment de la vaccination, une normalisation des taux ( %) de lymphocytes TCD4+, TCD8+, B, NK et IgG (g/L) était observée chez 12 (39 %), 26 (84 %), 25 (93 %), 22 (82 %) et 19 (61,3 %) des receveurs d’allo-CSH respectivement. La mesure des corrélats de protection R1 et R2 ont été réalisés à 3,9 (IC95 % 3,5–4,4) et à 11,3 (IC95 % 10,4–12,1) mois. La réponse R1 était diminuée en cas de conditionnement myéloablatif versus réduit (p=0,045) pour le tétanos et en cas d’administration de sérum anti-lymphocytaire pour HBV (p=0,078). Les receveurs d’unités de sang placentaire (n=6, 19 %) avaient une réponse R1 diminuée anti-pneumococcique (p=0,094), anti-HBV (p=0,063) et antitétanique (p=0,072) par rapport aux autres sources cellulaires. Les corrélats de protection R1 des patients atteints de GVHD (n=15, 48,4 %) étaient significativement diminués vis-à-vis du pneumocoque (p=0,022), d’Haemophilus (p=0,037) et de la diphtérie (p=0,001). Pour les répondeurs R1, les corrélats de protection R2 restaient stables à 12 mois.
Conclusion |
L’immunogénicité des vaccins est faible chez les receveurs d’allo-CSH avec GVHD, plaidant pour l’adaptation du calendrier vaccinal dans ce sous-groupe. Quel que soit le niveau initial de réponse vaccinale, les corrélats de protection restaient stables à 12 mois.
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Vol 47 - N° 4S
P. S2 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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