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Accès palustres de zones de faible endémie : quelle place pour la chimiprophylaxie ? - 25/05/17

Doi : 10.1016/j.medmal.2017.03.056 
J. Figoni 1, H. Cordel 1, E. Kendjo 2, S. Houzé 2, O. Bouchaud 1

les correspondants du CNR paludisme1

1 CHU d’Avicenne, Bobigny, France 
2 CNR du paludisme, Paris, France 

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Résumé

Introduction

En France, les recommandations de chimioprophylaxie du paludisme ont été modifiées en 2015 et les « groupes » de prévention ont été abandonnés au profit de recommandations plus précises prenant en compte l’incidence de la maladie (absente, faible ou forte) sur le territoire visité et le type de transmission sur ce territoire (localisée, saisonnière ou sporadique). Ces recommandations sont plus justes mais compliquent la tâche des praticiens face aux futurs voyageurs. Notre objectif était d’estimer la proportion des accès à P. falciparum au retour de zone de faible endémie parmi les cas déclarés au CNR sur 5 ans puis de comparer leurs profils à ceux des patients revenant d’Afrique sub-saharienne, zone de forte endémie.

Matériels et méthodes

Nous avons réalisé une étude rétrospective sur les données de la base du CNR, afin de calculer la proportion de cas d’infection à P. falciparum issus de pays de faible endémie, puis nous avons comparé les caractéristiques de ces accès à ceux issus d’Afrique sub-saharienne.

Résultats

Entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2014, sur 9360 cas, seuls 124, soit 1,32 % (IC95 % [1,1–1,6]) étaient des cas de paludisme à P. falciparum au retour de zones de faible endémie. Il existe une tendance à la diminution de la proportion sur cette période avec 2,4 % des cas en 2010 et 0,7 % en 2014. Parmi eux, 56 % avaient séjourné en Amérique latine ou dans les Caraïbes, 17 % en Asie centrale ou dans le sous-continent Indien et 14 % en Asie du Sud-Est ou de l’Est. Parmi les patients revenant de zone de faible endémie, 29 % avaient visité des amis ou de la famille (VFR), 22 % étaient expatriés à l’étranger ou étrangers en voyage en France, 19 % étaient touristes et 12 % militaires en mission. Plus d’un patient sur trois (35 %) avait passé plus de 12 semaines dans la zone concernée, 40 % y avaient passé moins d’un mois. Seize avaient un accès palustre grave et aucune forme asymptomatique ou paludisme viscéral évolutif n’a été retrouvé. Les deux groupes étaient comparables hormis une proportion significativement plus élevée d’hommes (73 % vs 62 %, p 0,02) et de voyageurs partis plus de 12 semaines (35 % vs 21 %, p 0,01) dans le groupe zone de faible incidence. Enfin, 69 % des voyageurs au retour de zone de forte endémie étaient VFR contre 29 % au retour de zone de faible endémie (p 0,001).

Conclusion

Les cas de paludisme à P. falciparum revenant de zone de faible endémie sont peu nombreux chaque année ce qui remet en question l’indication à la chimioprophylaxie systématique pour ces destinations. Si les données utilisées ne permettent pas de définir des facteurs de risque d’accès palustre chez les voyageurs visitant ces zones, elles mettent en lumière le fait qu’ils n’ont pas le même profil et qu’il faudrait l’intégrer à la réflexion avant même d’entrer dans le détail des zones visitées.

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Vol 47 - N° 4S

P. S23-S24 - juin 2017 Retour au numéro
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