Introduction. L'aphakie surtout unilatérale pose un véritable problème de correction incitant au port de lentilles diminuant ainsi considérablement l'aniséïconie.

Matériel et Méthode. Les auteurs présentent une étude rétrospective allant de 1999 à 2001 portant sur 34 patients opérés pour cataracte traumatique dans 26 cas, congénitale dans 6 cas et sénile dans 2 cas. Devant l'absence de support capsulaire les lentilles de contact ont été indiquées.

Résultats. Tous nos patients étaient de bons candidats à l'équipement potentiel en lentilles de contact après un 1èr essai mais seuls 27 patients ont bénéficié d'une adaptation par manque de moyens ou absence de mesure d'hygiène optimale. L'adaptation a été faite en lentille rigide à gaz perméable (LRGP) pour tous les patients excepté un nourrisson d'un an qui a été équipé en lentille souple à haute hydrophilie. Cette adaptation a été jugée satisfaisante dans tous les cas. L'acuité visuelle chiffrable, est passée d'inférieure à 4/10 dans 11 cas à supérieure à 4/10 chez tous les patients avec 13 patients dépassant 8/10 contre 6 seulement avec la lunette. Après un recul moyen de 18 mois ont été constatés un abandon du port dans 1 cas et certaines complications mineures.

Discussion. La nécessité d'un port permanent chez l'aphake pousse le choix vers l'usage de (LRGP) à haut Dk pour leur qualité visuelle et le respect de la physiologie cornéenne, l'équipement pouvant se faire 6 semaines après la chirurgie. En dehors du confort esthétique, l'avantage majeur des lentilles est l'amélioration de l'acuité visuelle et la diminution de l'aniseïconie. Néanmoins on s'est heurté à certaines difficultés notamment le coût élevé, le non respect des mesures d'hygiène et l'observance des patients pour les contrôles réguliers.

Conclusion. Les LRGP à haut Dk restent le meilleur moyen de correction de l'aphakie en cas d'impossibilité d'implantation.