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L’initiation d’un traitement ARV comprenant un inhibiteur d’intégrase est associée à un risque d’IRIS accru chez les patients exposés - 25/05/17

Doi : 10.1016/j.medmal.2017.03.017 
M. Dutertre 1, L. Cuzin 1, E. Demonchy 2, P. Puglièse 2, V. Joly 3, M. Valantin 3, L. Cotte 4, T. Huleux 5, P. Delobel 1, G. Martin-Blondel 1
1 CHU de Toulouse, Toulouse, France 
2 CHU de Nice, Nice, France 
3 AP–HP, Paris, France 
4 CHU de Lyon, Lyon, France 
5 CHU de Tourcoing, Tourcoing, France 

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Résumé

Introduction

Les inhibiteurs d’intégrase (INSTI) font partie des traitements antirétroviraux (TARV) de 1re ligne. Chez des patients vivant avec le VIH (PvVIH) immunodéprimés à risque d’infection opportuniste (IO), un contrôle plus rapide de la charge virale VIH (CV-VIH) sous l’effet d’un traitement ARV contenant un INSTI pourrait favoriser la survenue d’un syndrome inflammatoire de restauration immunitaire (IRIS). L’objectif de ce travail est de déterminer l’incidence des IRIS chez des patients exposés débutant un TARV comprenant ou non un INSTI.

Matériels et méthodes

Tous les PvVIH de la cohorte DAT’AIDS ayant <200 LTCD4/mm3 ayant initié un TARV entre le 01/01/2010 et le 31/12/2015 et hospitalisés au cours des 6 mois suivants ont été inclus. Deux groupes ont été définis selon que le TARV comprenait ou non 1 INSTI (INSTI+ ou INSTI−). Un IRIS était défini par des symptômes évocateurs d’une pathologie infectieuse ou inflammatoire associés à une diminution de la CV-VIH >2 log10 copies/mL et non expliqués par une IO nouvellement acquise, l’histoire naturelle d’une IO connue ou un effet secondaire. La classification de l’évènement en tant qu’IRIS était réalisée par 3 cliniciens en aveugle du TARV reçu. Les caractéristiques associées à l’IRIS étaient ensuite analysées en uni et multivariée.

Résultats

Au total, 2287 patients d’âge médian 45 ans (IQ25–75 37–53) ont été inclus, dont 63 % étaient des hommes. Le TARV comportait 1 IP/r, 1 INNTI et 1 INSTI dans respectivement 65 % 12 %, et 12 % des cas (11 % autre schéma). Un INSTI était utilisé dans 17 % des cas. La CV-VIH et le taux de LTCD4 à l’initiation étaient en médiane (IQ25 %) de 5,2 log10 copies/mL (4,8–5,7) et de 83/mm3 (31–146), et ne différaient pas entre les groupes INSTI+ et INSTI−. Quarante et un patients ont présenté un IRIS (1,8 %) associé à M. tuberculosis (12), M. avium (10), virus JC (6), CMV (5), HHV8 (4), Toxoplasma (2), Cryptococcus (1) et VHB (1). Un IRIS est survenu chez 12/398 patients du groupe INSTI+ (3 %) et 29/1889 (1,5 %) des patients du groupe INSTI− (OR 1,99 (CI95 % 1,1–3,5) En analyse multivariée le risque d’IRIS était associé à la CV-VIH [pour 1 log10 copies/mL, OR 1,79 (1,23–2,65)], au taux de LTCD4 (pour 1 LTCD4/mm3, OR 0,99 (0,98–0,99) avant l’initiation du TARV, ainsi qu’au fait de recevoir 1 INSTI [OR 1,96 (1,07–3,43)].

Conclusion

Le risque d’IRIS nécessitant une hospitalisation apparaît majoré chez les PvVIH immunodéprimés initiant un traitement ARV comprenant 1 INSTI. Ce risque doit être confronté au bénéfice d’un contrôle rapide de la CV-VIH.

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Vol 47 - N° 4S

P. S4-S5 - juin 2017 Retour au numéro
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