Bon usage des céphalosporines de 3e génération (C3G) dans les pneumopathies aiguës communautaires (PAC) au sein du service d’accueil des urgences (SAU) d’un centre hospitalier général - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Depuis 2013, les C3G font partie de la liste d’antibiotiques dit « critique » publiée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) dans le plan national antibiotique. Dans le contexte d’épidémie à entérobactérie productrices de bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE), l’utilisation des C3G au cours des PAC doit être réservée à des situations spécifiques (gravité, allergie non grave aux pénicillines…).
Matériels et méthodes |
Étude monocentrique rétrospective sur l’année 2015, sur 40 dossiers tirés au sort, chez des patients ayant reçus au SAU un diagnostic de PAC et la prescription de C3G dans les 48h de leur admission. L’audit a réuni une équipe pluridisciplinaire (urgentistes, infectiologues, réanimateurs, pneumologues, pharmaciens) afin de créer un référentiel local sur les indications des C3G au cours des PAC et d’évaluer la conformité de la prescription des C3G pour chaque dossier sélectionné grâce à l’étude des données cliniques, biologiques et radiologiques.
Résultats |
En 2015, 749 patients ont eu un diagnostic de PAC au SAU, et sur ces 749 patients, 218 ont reçu des C3G dans les 48h. Sur les 40 patients sélectionnés tirés au sort, la pertinence de prescription de C3G était de 62,5 % (25/40). Le diagnostic de PAC a été finalement retenu par l’audit pour 24 patients sur 40. Parmi ces 24 patients, 87,5 % (21/24) ont eu une prescription de C3G retenue comme pertinente (15 sur la sévérité et 6 sur la notion d’allergie aux pénicillines). Concernant les 16 dossiers pour lesquels le diagnostic de PAC n’était pas validé, le taux de pertinence n’était que de 25 % (4/16), dans un contexte toujours polypathologique avec des diagnostics difficiles.
Conclusion |
Dans cet échantillon de 40 patients, 37,5 % des prescriptions de C3G ont été jugées comme non pertinentes (dans leurs indications), mais le taux s’élève 75 % lorsque le diagnostic de PAC n’est pas formellement établi. L’audit révèle l’importance d’une action d’amélioration : diffusion des indications des C3G dans les PAC au sein de l’établissement et encouragement aux examens complémentaires dans les situations critiques de diagnostic difficile.
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Vol 47 - N° 4S
P. S46 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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