Étude du conseil en antibiothérapie aux médecins généralistes sur deux ans - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
L’antibiorésistance constitue un enjeu majeur de santé publique. Les prescriptions en médecine de ville représentent plus de 90 % de la consommation d’antibiotiques en France. L’accès au conseil téléphonique pour les médecins généralistes est essentiel pour améliorer le bon usage des antibiotiques et en réduire la consommation. Notre service de maladies infectieuses propose depuis 2008 une astreinte téléphonique d’avis en infectiologie, ouverte aux médecins extérieurs, avec traçabilité informatisée des avis depuis 2014. Dans cette étude, nous nous intéressons aux avis délivrés aux médecins généralistes sur 2 ans.
Matériels et méthodes |
Cette étude a été réalisée à partir des données du formulaire informatique rempli à chaque appel téléphonique, complétées par la consultation de dossiers patients, pour les avis délivrés aux médecins généralistes en 2015 et 2016 et comparées aux données hospitalières de ces 2 années.
Résultats |
En 2015 et 2016, 698 avis délivrés aux médecins généralistes ont été tracés sur 5984 au total, en augmentation. L’avis concernait un problème diagnostique dans 44 % des cas (305 avis), contre 16 % (827) pour les données hospitalières, un conseil en antibiothérapie dans 41 % (284) contre 75 % (3947). Un simple conseil était la principale option dans les deux cas (72 %, 503 contre 75 %, 3947), mais une consultation était proposée à l’issue de 16 % des avis (112), contre 2 % (123). Dans 45 % des cas (311), aucune antibiothérapie n’était introduite, contre 18 % (947). Les motifs des appels de médecine générale étaient différents : « autre » (28 %, 197), puis fièvre (17 %, 117) et dermatologie (15 %, 104), contre fièvre (16 %, 834), puis infections ostéoarticulaires (14 %, 734), et pulmonaires (12 %, 639). L’analyse des dossiers des 197 avis classés « autre » a montré une grande diversité des motifs d’appels : IST (28 %, 56), avis sur dossier complexe (13 % : 25), vaccinologie (12 %, 23), adénopathies (11 %, 21). On note une augmentation importante du nombre d’appels concernant les IST entre 2015 et 2016 : 17 % en 2015 (11/69 avis) contre 34 % en 2016 (44/128 avis) dont 48 % de syphilis (21).
Conclusion |
Le conseil en antibiothérapie est un outil incontournable pour la promotion du bon usage des antibiotiques et doit être accessible aux médecins généralistes. Cette étude montre que les avis sont différents des avis intra-hospitalier : plus de problèmes diagnostiques, des motifs différents et plus variés, plus de proposition de consultations demandant donc plus de temps. Cependant, le conseil téléphonique participe à la réduction de la prescription d’antibiotique en ville puisque presque la moitié des avis débouchent sur l’absence d’antibiothérapie. La traçabilité des avis permet de voir que la recrudescence de maladies infectieuses, telle que la syphilis, est une source importante de questions de la part des médecins généralistes.
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Vol 47 - N° 4S
P. S47-S48 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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