Intérêt d’une unité d’enseignement personnalisée en antibiothérapie dans le cursus d’enseignement de la médecine - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
La surprescription antibiotique en médecine de ville est un problème de santé publique impliquant de nombreux acteurs et aux conséquences graves. Une des voies d’action possible est la formation initiale des futurs médecins, pour leur permettre de mieux maîtriser la juste prescription et la non prescription des antibiotiques. Nous avons mis en place dans notre UFR de médecine, une unité d’enseignement personnalisée (UEP) en antibiothérapie dont le but est de procurer aux étudiants du Diplôme de formation approfondie en sciences médicales 2e année un complément pratique et interactif de formation en antibiothérapie. Nous présentons ici, les résultats de l’évaluation de l’intérêt théorique de cette UEP.
Matériels et méthodes |
Le module consistait en huit cours de 4h, répartis en 3 quotités horaires équivalentes : cours, travaux dirigés et travaux pratiques. Les participants aux modules ont été évalués à M0, M4 (fin du module) et M10 (6 mois après la fin du module). Des témoins ont été recrutés par email parmi les étudiants de la même promotion sur la base du volontariat et évalués à intervalles similaires. Le seul critère de non-inclusion des témoins était d’être passé en stage dans le service de pathologies infectieuses. L’évaluation portait sur des connaissances théoriques, des cas cliniques et le degré de certitude de leurs réponses aux cas cliniques.
Résultats |
À M0, les participants (n=9) et les témoins (n=4) avaient des scores similaires sauf à l’épreuve des cas cliniques où le score des témoins était significativement plus élevé (p=0,04). À M4, les participants avaient une nette progression de leurs scores aux questions théoriques (p=0,01) aux cas cliniques (p<0,001) et une meilleure confiance en eux pour leur réponses aux cas cliniques (p=0,01). À M4, seulement 2 témoins ont poursuivi l’étude et il n’y avait pas d’amélioration significative de leur performance dans aucune catégorie d’épreuve. En raison du faible nombre de témoins ayant répondu à M4, il n’a pas été mis en évidence de différence entre les participants et les témoins quant à leurs performances aux questions posées. À M10, le taux de répondant était extrêmement faible (3/9 et 0/4 pour les participants et les témoins, respectivement), mais ceux ayant répondu semblaient maintenir leurs performances aux tests.
Conclusion |
Le choix d’une UEP antibiothérapie n’est certainement pas anodin et concerne probablement des étudiants en difficulté en ce qui concerne l’antibiothérapie. L’intérêt de cette UEP est donc avant tout pour ces étudiants. Il reste cependant encore à démontrer un intérêt par rapport à l’enseignement déjà prodigué dans le cursus sur la performance aux cas cliniques (versus témoins) sur un plus grand échantillon.
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Vol 47 - N° 4S
P. S49 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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