Aspects épidémiologiques, cliniques et pronostiques des cas compliqués de fièvre de la vallée du rift au district de Tchintabaraden, au Niger - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
La fièvre de la vallée du Rift (FVR) est une maladie infectieuse, virale, transmise par les arthropodes, atteignant l’homme et les animaux. Dans la majorité des cas, l’infection chez l’homme résulte d’un contact avec du sang ou des organes d’animaux contaminés mais des infections humaines ont également été observées à la suite de piqûres de moustiques. Chez l’homme, la maladie est généralement asymptomatique ou caractérisée par un syndrome fébrile sans grande gravité, cependant des formes graves sont signalées dans 3 % des cas. L’objectif de ce travail était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et pronostiques des cas compliqués de fièvre de la vallée du rift hospitalisés à l’hôpital de district de tchintabaraden, au Niger.
Matériels et méthodes |
Il s’agissait d’une étude transversale et descriptive ayant colligé des cas confirmés de la FVR, sur la période du 1er au 30 septembre 2015. Des cas suspects de FVR étaient hospitalisés à l’unité de traitement de la FVR ouverte par l’ONG médicale d’urgence BEFEN/ALIMA au sein de l’hôpital de district de tchintabaraden. Un cas suspect était défini comme une personne présentant soit fièvre, soit un syndrome hémorragique ou une méningo-encéphalite associée à un contact probable avec des animaux malades. Un cas confirmé de FVR était défini par une sérologie ou une RT-PCR positive.
Résultats |
Il y avait 34 cas confirmés. Le sexe ratio M/F et l’âge moyen étaient respectivement de 2,9 et 27 ans (3 à 70 ans). La piqûre de moustiques, le contact direct avec des animaux avortés ou morts, et la consommation fréquente de lait de ces animaux étaient les facteurs de risque observés chez tous les patients. Des manifestations hémorragiques et neurologiques étaient observées dans respectivement dans 71 % (n=24) et 13 % (n=9) des patients.
Les résultats biologiques des patients ont montré des taux élevés de transaminases, de créatinine et d’urée sanguine associée à une thrombocytopénie une anémie et une leucopénie.
Parmi les patients décédés (72 %) avaient présenté un syndrome hémorragique et 28 % une complication neurologique.
Conclusion |
La forme hémorragique était la complication la plus fréquente de la FVR au Niger. Cette forme est responsable d’un taux de mortalité élevé. Nos résultats justifient la mise en place d’une surveillance épidémiologique continue.
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Vol 47 - N° 4S
P. S60 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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