Séroprévalence de la fièvre Q chez les accouchées - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
La fièvre Q ou infection à Coxiella burnetti, est une anthropozoonose ubiquitaire à haut potentiel épizootique et épidémique, associée à des complications périnatales (avortement, mort fœtale, prématurité, faible poids de naissance). Après avoir préalablement démontré l’importance obstétricale de ce pathogène, nous avons cherché à caractériser la situation épidémiologique de la fièvre Q dans notre contexte. Nos objectifs étaient de mesurer la prévalence de la fièvre Q chez la femme enceinte, ainsi que d’identifier ses facteurs de risque.
Matériels et méthodes |
Nous avons réalisé une étude transversale chez les femmes accouchées entre le 9 janvier et le 24 juillet octobre 2014 dans deux maternités, l’une de niveau 3, l’autre de niveau 1. L’inclusion était proposée à toutes les parturientes à l’arrivée en salle d’accouchement. Le diagnostic de fièvre Q était réalisé par immunofluorescence indirecte. Un titre d’IgG de phase 2 ≥1/64 définissait la séropositivité. Un titre d’anticorps IgG de phase 2 ≥1/128 était considéré comme en faveur d’une infection aiguë récente possible. Un titre d’anticorps IgG de phase 2 ≥1/256 était considéré comme en faveur d’une infection aiguë récente, probable ou certaine. Un titre d’IgG de phase 1 ≥1/800 était en faveur d’une infection chronique. Les infections à C. burnetti ont été également systématiquement relevées afin d’apprécier la circulation communautaire de ce pathogène.
Résultats |
En 7 mois, parmi 3120 parturientes, 1112 femmes ont été dépistées pour la fièvre Q. La population étudiée n’était pas représentative de la population source avec un taux de participation disparate (25 % en niveau 3, 80 % en niveau 1). Parmi les femmes dépistées, 204 femmes (18,3 %) étaient séropositives. La séroprévalence au seuil d’IgG de phase 2 d’infection récente possible était de 12,5 %. La séroprévalence au seuil d’IgG de phase 2 d’infection récente probable ou certaine était de 4,4 %. La sérologie fièvre Q n’était pas associée aux issues pathologiques de grossesse, quel que soit le seuil étudié. Aucun facteur de risque d’infection n’a été identifié à partie des données acquises dans le registre des naissances. Pendant la période d’étude, 143 bilans de fièvre Q ont été réalisés dans les services de médecine pour divers tableaux cliniques. Parmi ceux-ci, deux étaient compatibles avec une infection chronique, 15 avec infection aiguë récente, 11 avec une infection ancienne.
Conclusion |
Dans notre contexte, la séroprévalence observée chez les accouchées et la circulation communautaire sont plutôt en faveur d’une fièvre Q endémique.
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Vol 47 - N° 4S
P. S68 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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