Décolonisation spontanée d’une cohorte de patients porteurs de BHRe : mythe ou réalité ? - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
Les bactéries hautement résistantes et émergentes (BHRe), regroupant les entérobactéries productrices de carbapénémases (EPC) et les E. faecium Résistant aux glycopeptides (ERG), sont de plus en plus isolées en France selon les chiffres de l’ANSP et prennent une place centrale dans la politique d’hygiène hospitalière. Nous décrivons les facteurs associés à leur colonisation à BHRe et leur devenir.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective bi-centrique conduite sur 2 ans (2015–2016). Patients hospitalisés porteurs de BHRe signalés par l’équipe opérationnelle d’hygiène, dont les dossiers ont été revus à partir du logiciel informatique Orbis (dossier médical et microbiologique). Ont été colligés le motif d’hospitalisation, l’origine ethnique, le type de colonisation, le mécanisme de résistance, les causes possibles du portage, la présence d’une infection liée ou non à la BHRe, le suivi de la colonisation.
Résultats |
Au total 100 séjours, correspondant à 55 patients. L’âge moyen=59±21 ans. Sex-ratio H/F=3,2. Score de Charlson médian=4 (0–10). Les motifs d’hospitalisation étaient pour 43,6 % rattachés à une cause infectieuse (n=24). Seuls 5,4 % des cas ont présenté une infection à BHRe (n=3). Leur origine ethnique était pour 32,7 % la France (n=18), le Maghreb 27,3 % (n=15), le Moyen-Orient 10,9 %, l’Afrique sub-saharienne 10,9 % et une autre origine pour 18,2 %. Parmi les patients, on relève 76,4 % d’EPC (n=42), 20,0 % d’ERG (n=11), et 3,6 % d’ERV/EPC. Pour les EPC, il s’agissait d’E. coli(n=22), K. pneumoniae (n=21), E. cloacae (n=2) et C.freundii (n=1) (dont 3 co-colonisations). Les mécanismes de résistance retrouvés étaient de type OXA-48 (n=33) 60,0 %, NDM1 (n=9) 16,4 % et 3,6 % de KPC (n=2) Les facteurs de risque de colonisation à BHRe étaient : une hospitalisation dans l’année à l’étranger pour 50,9 % (n=28), dont 3 rapatriements médicaux, 16,3 % un voyage à l’étranger (n=9) et 1 contact d’un patient porteur de BHRe. Une antibiothérapie préalable était notée chez 38,1 % (n=21), avec un nombre de cure médian de 0,5 (0–6), et 5 cures antibiotiques dans les suites du dépistage. La prescription comportait principalement des béta-lactamines (n=28), et des fluoroquinolones (n=3). La durée médiane antibiotique était de 5jours (3–60). On note une décolonisation chez 32,7 % des patients (n=18). Trois ayant bénéficié d’une décolonisation par transplantation fécale, soit un taux de décolonisation spontanée de 28,9 % (n=15). Le délai de décolonisation médian était de 46jours (7–1091), pour un recul médian de négativité de 55(0–791) jours.
Conclusion |
Notre étude note une décolonisation spontanée chez 28,9 % ce qui coïncide avec les données de la littérature. On peut regretter qu’une majorité des patients n’ont plus de dépistage à 1 an d’où l’importance du suivi du portage et du suivi prospectif.
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Vol 47 - N° 4S
P. S69-S70 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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