Profil et sensibilité aux antibiotiques des bactéries isolées au service des brulés - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
La perte de la barrière cutanée, les dispositifs invasifs et l’immunodépression liée à la brûlure sont les trois principaux mécanismes concourant à la survenue des infections chez les brûlés. L’objectif de ce travail est d’étudier l’écologie et le profil de résistance des principales bactéries isolées au service des brulés.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur une période de 5 ans au laboratoire de microbiologie. Elle a concerné toutes les souches isolées à partir de prélèvements bactériologiques effectués chez les patients hospitalisés au service des brûlés. L’identification des souches a été effectuée avec les méthodes conventionnelles. L’étude de la sensibilité aux antibiotiques a été réalisée selon les recommandations du (CA-SFM)
Résultats |
Un total de 290 souches non-répétitives ont été isolées à partir de différents types de prélèvements. Les hémocultures ont été la première source d’isolement de ces souches (46 %) suivies des suppurations (32 %). Staphylococcus aureus a constitué la principale espèce bactérienne isolée (30 %) au niveau des différents sites d’infections suivie de pseudomonas aeruginosa (23 %) et d’acinetobacter baumanii (17 %). Les souches de Staphylococcus aureus isolées ont présenté des taux de résistance à la méticilline, à la gentamycine et à la rifampicine évaluées respectivement à (41 %), (35,5 %) et (34 %). Aucun cas de résistance aux glycopeptides et au linezolide n’a été détecté. En ce qui concerne les souches de pseudomonas aeruginosa, une résistance à la ceftazidime et une diminution de la sensibilité à l’imipenème ont été notées dans 22 % des cas. La ciprofloxacine, la fosfomycine et l’amikacine ont été inefficaces respectivement dans (25 %), (13,85 %) et (21 %) des cas. Toutes les souches d’acinetobacter baumanii étaient résistantes à la ticarcilline et à l’imipenème. Aucun cas de résistance à la colistine n’a été détecté. La fréquence d’isolement de souches multi résistantes aux antibiotiques a augmenté au fil des années. En effet, le taux de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) est passé de (16, 67 %) en 2012 à (38,1 %) en 2016, le taux de Pseudomonas aeruginosa résistant à la ceftazidime et celui résistant à l’imipenème est passé de (12,5 %) en 2012 à (41,2 %) en 2016.
Conclusion |
Devant la gravité des infections chez les brulés, une meilleure connaissance de l’écologie bactérienne et des profils de résistance des différentes bactéries est essentielle pour une meilleure prise en charge. Une stratégie préventive doit être mise en place. Elle inclut l’application stricte des mesures d’hygiène et d’asepsie, et la rationalisation de la prescription d’antibiotiques en vue de prévenir la sélection de germes multi résistants.
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Vol 47 - N° 4S
P. S76 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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