Les infections nosocomiales chez les traumatisés en réanimation - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Les infections nosocomiales(IN) sont une réalité préoccupante à laquelle sont confrontés tous les établissements de soins. Par leur surcout ainsi que la morbidité et la mortalité qui pourraient leur être attribuables, elles constituent un problème majeur de santé publique. Le but de ce travail était de déterminer la fréquence et le profil épidémiologique des IN chez les patients traumatisés, d’identifier les facteurs de risque et les facteurs pronostiques et d’étudier le profil bactériologique et la résistance aux antibiotiques des germes isolés.
Matériels et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective menée dans le service d’anesthésie réanimation du centre de traumatologie et grands brûlés (CTGB) sur une période de trois ans (2011–2013).
Résultats |
Cette étude a concerné 253 patients traumatisés, dont 96 patients ont développé au moins une IN. L’âge moyen des patients était de 38,39 ans. Le sex-ratio était de 5,8. Parmi nos patients, 70,7 % avaient un polytraumatisme (n=179) et 24,1 % avaient un traumatisme crânien (n=61). Dès l’admission, 57,7 % des patients (n=146) avaient reçu un traitement antibiotique. Le motif de prescription était une fracture ouverte (ou équivalent) dans 68,5 % des cas (n=100). Au cours de leurs hospitalisations, une chirurgie a été pratiquée chez 35,6 % des patients (n=90). La durée moyenne de séjour était de 16,6jours±16,9. La prévalence de l’IN était de 37,9 % (96/253). La pneumopathie était l’infection la plus fréquente (47,9 %, n=37)), suivie des bactériémies (30,3 %, n=36) et des infections urinaires (11,8 %, n=16). Le délai moyen de survenue du 1er épisode infectieux était de huit jours avec une médiane de six jours et des extrêmes allant de deux à 31jours. La recherche de facteurs prédictifs de complications au cours de l’IN a montré que la survenue d’un état de choc septique et d’un syndrome de détresse respiratoire était significativement corrélée à l’âge et que l’insuffisance rénale aigue était significativement plus fréquente (p<0,05) chez les patients diabétiques. Le profil bactériologique était dominé par les bacilles à Gram négatif (71,4 %). Klebsiella pneumoniae était l’espèce la plus isolée (26,8 %, n=30), suivie de Staphylococcus aureus (24,1 %, n=27), d’acinetobacter baumannii (21,4 %, n=24) et de pseudomonas aeruginosa (9,8 %, n=11).
Conclusion |
La prévalence élevée des IN chez les patients traumatisés hospitalisés en réanimation, les taux de résistance importants des espèces en cause et l’accroissement de la durée de séjour qui en a résulté, doivent inciter à concentrer plus d’efforts sur la prévention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 47 - N° 4S
P. S77 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?