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Diagnostic des actinomycoses dans les ostéites de la mandibule et du maxillaire : étude rétrospective à propos de 42 cas - 25/05/17

Doi : 10.1016/j.medmal.2017.03.208 
K. Bertrand 1, B. Lamy 2, M. de Boutray 3, J. Yachouh 3, P. Leprêtre 3, N. Menjot de Champfleur 3, J. Reynes 3, V. Le Moing 3, D. Morquin 3
1 Hôpital de Perpignan, France 
2 CHU de Nice, France 
3 CHU de Montpellier, France 

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Résumé

Introduction

La typologie et la prise en charge des ostéites infectieuses du maxillaire et de la mandibule (OIMM) restent mal définies. Sur le plan diagnostique, l’histologie osseuse peut permettre de prouver une actinomycose et inciter à un traitement très prolongé, tandis que les résultats des cultures bactériennes des prélèvements osseux, notamment lorsque ceux-ci isolent des Actinomyces spp., sont souvent discutés du fait du risque de contamination par la flore salivaire. L’objectif de ce travail est de décrire ce qui différencie les OIMM avec une actinomycose histologique des autres OIMM.

Matériels et méthodes

Étude rétrospective monocentrique des données démographiques, cliniques, radiologiques, bactériologiques et anatomopathologiques de l’ensemble des patients ayant eu un diagnostic d’OIMM avec au moins une biopsie osseuse entre 2012 et 2016, en comparant les patients avec un diagnostic histologique d’actinomycose aux autres patients.

Résultats

Vingt patients avec une OIMM et un diagnostic histologique d’actinomycose (groupe 1) ont été comparés à 22 patients avec une OIMM sans aucun argument histologique d’actinomycose (groupe 2). Les patients du groupe 1 étaient plus âgés (68,7 ans contre 52,2 ans ; p=0,004), avaient plus d’antécédents de cancer ORL (65 %, n=13, contre 27 %, n=6 ; p=0,027) et avaient plus fréquemment une exposition osseuse (65 %, n=13, contre 5 %, n=1 ; p<0,001). Les antécédents de pathologies dentaires ou traumatiques, d’usage de biphosphonates, la présence d’une douleur, d’une tuméfaction ou d’une fièvre n’étaient pas différents entre les deux groupes. Un scanner, réalisé pour 67 % des patients (n=28) montrait un aspect d’ostéonécrose uniquement dans le groupe 1 (50 % des patients, n=6, p=0,003). L’anatomopathologie retrouvait un infiltrat à PNN (75 %, n=15, contre 32 %, n=7 ; p=0,013) et une ostéonécrose (95 %, n=19, contre 27 %, n=6 ; p<0,001) plus fréquents dans le groupe 1. L’analyse microbiologique retrouvait en moyenne plus de germes sur les prélèvements du groupe 1 (7,0 contre 5,6 ; p<0,001), principalement des anaérobies (4,0 contre 2,9 ; p=0,028). L’analyse microbiologique retrouvait Actinomyces spp. à une fréquence similaire dans les deux groupes : 24,1 % des prélèvements du groupe 1 et 26,4 % des prélèvements du groupe 2. A 6 mois de suivi, 45 % des patients du groupe 1 et 41 % des patients du groupe 2 étaient toujours symptomatiques.

Conclusion

Les OIMM avec un diagnostic histologique d’actinomycose sont fréquentes, et se différencient des autres OIMM par le terrain, des critères radiologiques, l’importance d’un polymicrobisme mais pas par l’identification en culture d’un actinomyces. Une stratégie de standardisation des prélèvements est actuellement étudiée pour diminuer le polymicrobisme des prélèvements réalisés dans les OIMM.

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Vol 47 - N° 4S

P. S82-S83 - juin 2017 Retour au numéro
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