Connaissance de deux infections sexuellement transmissibles (IST), syphilis et infection à chlamydia, des patients consultant dans un CDAG/CIDDIST - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
L’infection urogénitale à C. trachomatis est l’IST bactérienne la plus fréquente en France, alors que la syphilis, qui avait quasiment disparu dans notre pays, réapparaît de façon exponentielle depuis le début des années 2000. La connaissance de ces infections, par la population, est nécessaire pour favoriser leur diagnostic et leur dépistage. L’objectif principal de notre étude était d’évaluer les connaissances de ces deux IST des personnes consultant dans un CDAG/CIDDIST. Le premier objectif secondaire était de rechercher un impact positif d’un antécédent d’infection à C. trachomatis sur les connaissances des patients de cette infection. Nous avons également recherché un impact positif de l’information prodiguée par les médecins généralistes sur la connaissance des participants de ces deux IST.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude épidémiologique qualitative observationnelle, monocentrique. Nous avons élaboré puis distribué pendant 6 semaines un auto-questionnaire à l’ensemble des personnes consultant dans un CDAG/CIDDIST. Le recueil de données comprenait plusieurs parties : profil consultant, données « syphilis », données « chlamydia » et « connaissances générales des IST ». Le nombre de réponses « juste » a été décompté. Un test de Student a été utilisé pour l’analyse.
Résultats |
Parmi les 859 questionnaires étudiés, il y avait 371 femmes (43 %) et 485 hommes (57 %) dont 102 HSH. La moyenne d’âge était de 26,3 ans (ET 9,28). Le sujet des IST a été abordé avec un médecin généraliste pour 349 d’entre eux, et 111 participants ont déclaré un antécédent d’infection à C. trachomatis. L’étude a montré que la population étudiée avait des connaissances plutôt superficielles concernant ces IST. Une grande partie de la population, la plus à risque de contracter ces infections, n’avait pas conscience de ce risque, notamment pour la syphilis où 53 % des HSH (n=53) pensaient ne pas faire partie de cette population ; mais aussi, et de façon inquiétante, qu’un très grand nombre de participants ne savait pas que ces IST pouvaient faciliter la transmission du VIH (n=522). Nous avons aussi montré que les informations sur les IST prodiguées par les médecins généralistes à leurs patients augmentaient leurs connaissances (p<0,01) et que la présence d’un antécédent d’infection à C. trachomatis permettait également d’améliorer les connaissances de cette infection (p<0,01), probablement en rapport avec les informations fournies par les professionnels de santé lors du diagnostic.
Conclusion |
Il est nécessaire de favoriser la transmission d’informations concernant les IST, et plus particulièrement l’infection à C. trachomatis et la syphilis, au vu de l’épidémiologie actuelle, notamment via les différents acteurs de la santé sexuelle (CeGIDD, infectiologues et médecins généralistes), pour améliorer leur prise en charge globale.
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Vol 47 - N° 4S
P. S89-S90 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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