Prise en charge des infections urinaires hautes communautaires : étude prospective dans un CHG - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
En 2014, la SPILF a émis de nouvelles recommandations sur la prise en charge des infections urinaires communautaires de l’adulte. Le protocole d’antibiothérapie de notre établissement a été actualisé en reprenant ces recommandations et diffusé à l’ensemble des praticiens en juin 2014. L’objectif était d’évaluer la prise en charge des pyélonéphrites et prostatites communautaires au sein de l’établissement 18 mois après la diffusion du protocole.
Matériels et méthodes |
Une étude prospective a été conjointement menée par un néphrologue, un biologiste et un pharmacien référents en antibiothérapie. Durant 4 mois, tous les patients de plus de 15 ans présentant une pyélonéphrite ou une prostatite communautaire documentée ont été inclus. Les données cliniques, bactériologiques et thérapeutiques ont été relevées grâce à une fiche de recueil standardisée. La conformité de la prise en charge a été évaluée par rapport au référentiel d’antibiothérapie de l’établissement.
Résultats |
Trente patients ont été inclus dans l’étude, 17 pour une prostatite et 13 pour une pyélonéphrite. Dix formes graves ont été retrouvées. Le principal germe en cause est E.coli (19/30 ; 66 %), aucune bactérie à BLSE n’a été isolée. Des hémocultures ont été réalisées pour 23 patients dont les 10 formes graves. Elles étaient positives pour 12 patients. L’antibiothérapie probabiliste était conforme aux recommandations dans 43 % des cas (12/28). Les situations non conformes correspondent principalement à l’utilisation d’une monothérapie sans aminoside dans les formes graves (6 cas), et la prescription d’une bi-antibiothérapie par C3G et fluoroquinolone dans des formes non graves (5 cas). Le germe était sensible à l’antibiothérapie initiale dans 87 % des cas (27/30). Une adaptation de l’antibiothérapie a été réalisée pour 29 patients, elle était conforme pour 28 d’entre eux. Pour 15 patients (50 %), l’antibiothérapie a été adaptée le jour même de la communication de l’antibiogramme. La durée de traitement efficace était inadéquate pour 8 patients (27 %) : 3 pyélonéphrite traitées plus de 14jours, 2 prostatites traitées plus de 21jours et 3 prostatites traitées moins de 10jours.
Conclusion |
Ce travail pluridisciplinaire a permis de mieux cerner les pratiques de prise en charge des infections urinaires communautaires de l’adulte au sein de notre établissement. L’adaptation de l’antibiothérapie s’avère satisfaisante dans la majorité des cas. En revanche, le faible taux de conformité de l’antibiothérapie probabiliste laisse une marge d’amélioration. Ces résultats ont été présentés en CAI aux praticiens de l’établissement, en rappelant notamment les indications d’une bi-antibiothérapie.
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Vol 47 - N° 4S
P. S92 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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