Le taux d’attaque de l’épidémie de Chikungunya dans les Antilles en 2014 a été de 60 % - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
En 2014, une épidémie de Chikungunya a touché les Antilles françaises. Cette arbovirose, jamais détectée sur ces territoires, s’est ensuite propagée à la plupart des îles de la Caraïbe et en Amérique Latine. La connaissance de la proportion de la population touchée par cette épidémie est indispensable pour les travaux de modélisation des épidémies et pour établir les recommandations d’utilisation d’un vaccin.
L’objectif principal de l’étude était d’estimer le taux d’attaque de l’épidémie de Chikungunya en Martinique et en Guadeloupe par une mesure de la séroprévalence à la fin de l’épidémie au sein d’un échantillon de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) représentatif de la population générale de Martinique et de Guadeloupe.
Matériels et méthodes |
La population de l’étude est un échantillon de PVVIH suivis dans les services de maladies infectieuses des CHU de Martinique et de Guadeloupe constitué de façon aléatoire pour être représentatif de la structure populationnelle des 2 territoires sur la base du recensement INSEE de 2011. Après consentement individuel, chaque patient sélectionné a fait l’objet d’un questionnaire standardisé et d’une sérologie Chikungunya IgG à l’occasion d’une consultation médicale de suivi du VIH dans les 6 mois qui ont suivi la fin de l’épidémie.
Résultats |
Sur les 388 patients inclus, 377 ont pu être analysés (198 en Martinique et 179 en Guadeloupe, 178 hommes et 199 femmes).
Deux cent vingt de ces 377 patients (58,4 %) avaient une sérologie Chikungunya positive, permettant de calculer le taux d’attaque de l’épidémie de Chikungunya à 58,4 % [IC 95 % 53,3–63,3].
Parmi les 182 patients qui déclaraient avoir présenté des manifestations évocatrices de Chikungunya aigu, 149 avaient une sérologie positive. Les principaux symptômes rapportés étaient des arthralgies (94,0 %), une sensation fébrile (74,7 %), des myalgies (55,1 %), une céphalée (48,3 %), une éruption cutanée (27,4 %) et des troubles gastro-intestinaux (10,1 %).
Soixante et onze patients avec sérologie positive pour le Chikungunya n’ont pas présenté de manifestations cliniques, ce qui permet d’estimer la proportion de formes asymptomatiques à 32,3 % [IC 95 % 26,4–38,8].
Vingt-huit des 149 patients séropositifs pour le Chikungunya (18,8 %) ont présenté une évolution chronique du Chikungunya.
Conclusion |
Cette étude montre que le taux d’attaque de l’épidémie de Chikungunya a été autour de 60 %, avec un tiers de formes asymptomatiques. L’évolution vers une forme chronique a été peu fréquente dans cette population de PVVIH.
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Vol 47 - N° 4S
P. S96-S97 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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