Les effets de la corticothérapie à dose élevée sur l’excitabilité corticale durant les poussées de sclérose en plaques - 02/06/17
Résumé |
Objectifs |
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire chronique du système nerveux central qui peut se manifester sous différentes formes, la plus fréquente étant la forme rémittente. Bien que les corticoïdes à doses élevées soient classiquement utilisés pour traiter les poussées de la SEP, leur impact sur l’excitabilité des réseaux corticaux est rarement abordé.
Méthodes |
Vingt et un patients atteints de SEP rémittente ont terminé l’étude. L’évaluation a eu lieu avant et après trois jours de traitement par méthylprednisolone par voie intraveineuse (1g par jour). Les mesures de l’excitabilité corticale ont été obtenues par stimulation magnétique transcrânienne. L’évaluation clinique incluait les échelles Expanded Disability Status State (EDSS) et Kurtzke Functional System Scale (KFSS), une échelle de fatigue (FSS) et un test de marche (test de 10 mètres).
Résultats |
Une diminution significative de l’inhibition intracorticale à court intervalle (IIC) et une augmentation de la facilitation intracorticale (FIC) ont été observées suite à l’administration des flashs de méthylprednisolone. Ces derniers ont également entraîné une amélioration significative de la fonction motrice et une tendance à la réduction du score de fatigue et à l’amélioration des fonctions sensitives et cérébelleuses. Aucun changement significatif n’a été retrouvé concernant le handicap ou la marche.
Discussion |
La corticothérapie peut entraîner une amélioration fonctionnelle très rapide de la fonction motrice en induisant des changements « fonctionnels » de l’excitabilité de la membrane axonale, avant que les processus « structurels » de repousse axonale et/ou de remyélinisation puissent avoir lieu. Les corticoïdes semblent moduler la plasticité synaptique intracorticale en améliorant la facilitation glutamatérique et en diminuant l’inhibition GABAérgique.
Conclusions |
Les IIC et FIC semblent être d’une grande utilité dans le suivi des patients atteints de SEP et pourraient servir comme biomarqueurs de cette maladie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sclérose en plaques, Excitabilité corticale, Corticostéroïdes
Plan
Vol 47 - N° 3
P. 196 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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