Association de la goutte à la dépression mais pas à l’anxiété : étude de cohorte - 13/06/17
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Objectifs |
Déterminer la prévalence de l’anxiété et de la dépression dans le contexte de la goutte, examiner les liens entre certaines caractéristiques de la goutte et ces comorbidités et identifier le rôle de l’allopurinol dans ces relations.
Méthodes |
Dans le cadre d’une étude de cohorte prospective, un questionnaire initial a été envoyé à 1805 participants goutteux âgés de 18 ans et plus et patients de cabinets de soins primaires britanniques. Ont été retenus les patients dont le dossier médical faisant mention d’un diagnostic de goutte ou de prescriptions d’allopurinol ou de colchicine deux ans avant le début de l’étude. La prévalence de l’anxiété a été définie au moyen du questionnaire sur le trouble d’anxiété généralisée (TAG) et celle de la dépression, par l’auto-questionnaire Patient Health Questionnaire (PHQ). Une analyse par régression logistique a été réalisée pour explorer les éventuelles associations entre les caractéristiques de la goutte (fréquence des crises sur 12 mois, goutte oligo/polyarticulaire et durée de la maladie) et l’anxiété ou la dépression. Les associations brutes et après ajustement ont été exprimées en odds ratio (OR) et intervalle de confiance (IC) 95 %. Les caractéristiques de la goutte ajustées ont été stratifiées en fonction de la prise d’allopurinol.
Résultats |
Au total, 1184 participants (65,6 %) ont répondu au questionnaire initial. La prévalence de l’anxiété et de la dépression était respectivement de 10,0 % et de 12,6 %. Aucune association n’a été observée entre les caractéristiques de la goutte et l’anxiété. Toutefois, la fréquence des crises et la dépression ont été associées chez les patients goutteux sous allopurinol (OR 2,87 [IC 95 % 1,2 à 6,6]) et un lien a également été relevé entre la goutte oligo/polyarticulaire et la dépression (2,01 [1,3][1,2 à 3,3]), aussi bien chez les patients sous allopurinol (2,09 [1,1 à 4,0]) que chez ceux n’en prenant pas (2,64 [1,8][1,0 à 6,8]).
Conclusion |
Les patients souffrant de crises de goutte fréquentes ou touchant plusieurs articulations sont susceptibles de présenter des symptômes dépressifs même lorsqu’ils prennent de l’allopurinol. La dépression peut influencer l’observance du traitement et la participation aux examens de routine, ce qui se répercute négativement sur les résultats de la prise en charge de la goutte.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Allopurinol, Anxiété, Comorbidité, Dépression, Goutte, Soins primaires
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article mais la référence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus. |
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