The increased bacterial resistance to antibiotics has now become a public health concern. How can we preserve the well-being of patients presenting with infections caused by extensively drug-resistant bacteria (EDRBs) and that of their contacts without inducing any loss of chance of survival, all the while living together and controlling the spread of these EDRBs?

Terre d’éthique, a French territorial ethics committee, was asked to reflect on this topic by the infection control unit of a French University Hospital as it raises many ethical issues.

Patients are at the core of any ethical approach, and respecting their autonomy is fundamental. Patients should be adequately informed to be able to give consent. Indeed, the creation and dissemination of a register (list of names of contacts or infected patients) entails responsibility of the infected person and that of the community. This responsibility leads to an ethical dilemma as protecting the group (the whole population) necessarily means limiting individual freedom. The principle of autonomy should thus be compared with that of solidarity. Is medical confidentiality an obstacle to the sharing of information or lists of names?

We did not aim to answer our problematic but merely wanted to show the complexity of EDRB spread in a broader societal and economic context, all the while respecting the rights of patients.

Dans un contexte d’émergence de bactéries très résistantes aux antibiotiques en France, constituant un enjeu de santé publique, comment préserver le bien-être des patients porteurs de bactéries hautement résistantes aux antibiotiques émergentes (BHRe) et de leurs contacts dans une prise en charge n’induisant pas de perte de chance et dans un vivre ensemble tout en maîtrisant la diffusion de ces bactéries ?

Terre d’éthique, comité éthique territorial, a été saisie par l’unité d’hygiène d’un établissement hospitalo-universitaire car cette problématique soulève de nombreux questionnements éthiques.

Dans une démarche éthique, le patient est au centre de la réflexion et le respect de son autonomie en constitue la condition sine qua non. Il doit recevoir une information suffisante afin de donner son consentement. La constitution et la diffusion de registres (listes de patients infectés ou contacts) implique la responsabilité de la personne infectée et celle de la collectivité. Cette responsabilité est source d’un dilemme éthique, car protéger le groupe (l’ensemble de la population) signifie nécessairement limiter la liberté de la personne. Le principe d’autonomie est alors à confronter avec celui de solidarité. Dans ce contexte, le secret médical fait-il obstacle aux partages d’informations, voire de listes nominatives?

Cette réflexion n’a pas pour objet de donner une réponse à la problématique de diffusion des BHRe, mais d’en montrer sa complexité dans un contexte sociétal et économique dans le respect du droit des patients.