Les événements géopolitiques ont provoqué une augmentation du nombre de demandes d’asile en 2015. Une enquête prospective sur les troubles psychiques d’une cohorte de demandeurs d’asile au sein d’une plate-forme de premier accueil des familles demandeuses d’asile à Paris, la Coordination de l’accueil des familles demandeuses d’asile (CAFDA), dont les consultations de psychologie ou de psychiatrie du pôle médical représentent 45 % des consultations, semblait appropriée. Des taux élevés (jusqu’à 92 %) d’État de stress post-traumatique (ESPT) chez le demandeur d’asile sont retrouvés, par ailleurs, dans la littérature. L’objectif principal de l’enquête est d’évaluer la prévalence de l’ESPT dans un échantillon représentatif de demandeurs d’asile majeurs grâce à un questionnaire validé, l’Impact of Event Scale–Revised (IES–R). L’objectif secondaire est d’évaluer l’impact de la prise en charge médicolégale sur leurs symptômes.

Deux cents autoquestionnaires validés (IES-R) sont distribués à tout demandeur d’asile majeur pris en charge à la Cafda, essentiellement, lors d’ateliers d’information et en salle d’attente, pendant une année.

Sur les 82 questionnaires exploitables, le diagnostic d’ESPT est posé dans 88 % des cas, soulignant la prévalence importante de ce trouble psychique dans cette population. Sur le plan médicolégal, la reconnaissance en tant que victime donne accès à des droits et à un soutien adapté. Cependant, la plupart des structures de droit commun permettant la prise en charge de ces troubles sont aujourd’hui saturées. La passation de ce questionnaire par tous les demandeurs d’asile et la recherche des comorbidités souvent associées à l’ESPT, peuvent constituer une suite logique à cette première étude.

Geopolitical events caused an increase in the number of asylum applications in 2015. A prospective survey on mental disorders of an asylum seekers’ cohort in the platform of the primary reception of families claiming asylum in Paris, Coordination de l’accueil des familles demandeuses d’asile (CAFDA) seems to be appropriate, representing 45% of psychology or psychiatric consultations from total consultations in the medical center. A high ratio (up to 92%) of Post-traumatic stress disorder (PTSD) among the population of asylum seekers is found in literature. The principal aim of the survey is to evaluate the prevalence of PTSD in a sample representing adult asylum seekers via a validated questionnaire, Impact of Event Scale–Revised (l’IES–R). The second is to evaluate the impact of the forensic follow-up on their status. The validated autoquestionnaire patients and methods 200 (IES-R) was distributed to all adult asylum seekers followed up in CAFDA during information workshops and in a reception hall, essentially, during a year.

Off 82 exploitable questionnaires, 88% of cases diagnosed with PTSD, emphasize the important prevalence of mental disorders in the given population. In forensic terms, recognizing the refugee's status grants access to rights and adapted support. However, a major part of common law structures enabling the follow-up of those cases are overloaded. Doing the questionnaire to all asylum seekers, and comorbidity researches, often associated with PTSD could give a logical sequence to the first study.