Prévention secondaire de la surcharge pondérale à l’adolescence : réduire les inégalités par des actions proportionnées en milieu scolaire. L’essai Pralimap-Inès - 06/09/17
Pralimap-Inès
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Une stratégie de dépistage et prise en charge structurée a conduit à une diminution de la prévalence du surpoids chez l’adolescent (AJPM 2013). L’augmentation de la fréquence de la surcharge pondérale avec le statut socioéconomique est documentée. Les interventions universelles peuvent augmenter les inégalités de santé en profitant davantage aux plus favorisés. L’essai Pralimap-Inès a été mis en œuvre entre 2012 et 2015 pour évaluer si un dépistage en milieu scolaire avec prise en charge adaptée pouvait produire, chez les adolescents de faible statut socioéconomique, un effet équivalent à celui observé chez ceux de statut socioéconomique plus élevé avec une intervention standard.
Matériel et méthodes |
Dans 36 établissements scolaires vosgiens, 8735 adolescents entrant en classe de troisième et de seconde ont été mesurés (poids, taille, tour de taille). Ceux éligibles (2113) ont renseigné leur position sociale, comportements, modes de vie et santé perçue (Family Affluence Scale FAS ; EAT-26 ; IPAQ ; fréquence alimentaire ENNS, Kidscreen, tec.). Parmi eux, 1639 en surcharge pondérale (seuils IMC IOTF) et/ou adiposité abdominale (seuils de tour de taille McCarthy) ont été retenus et 1418 ont été inclus (il y a eu 221 refus parentaux écrits). Tous avaient accès à cinq séances collectives d’éducation thérapeutique animées par des professionnels de l’Association vosgienne des réseaux de santé. Six cent dix adolescents étaient moins favorisés (FAS≤5) et ont été assignés à une groupe témoin ou à un groupe intervention adaptée (Ines ; n=414) visant à surmonter les obstacles liés aux inégalités de santé : réunions de concertation pluridisciplinaire, entretiens motivationnels, ateliers alimentation, coaching d’activité physique, soutien financier pour le sport, accompagnement par les pairs et, éventuellement, une prise en charge en charge en service spécialisé en hospitalisation de jour.
Résultats |
L’analyse d’équivalence en intention de traiter a été utilisée pour comparer le groupe favorisé et le groupe Inès. À l’inclusion, la corpulence moyenne était significativement plus forte dans le groupe Inès (IMC 27,0 contre 26,4kg/m2 ; IMC Z-score 1,7 contre 1,6 ; tour de taille 89,9 contre 87,9cm ; obésité 26 % contre 19,5 %). À la fin de l’année scolaire, après les interventions, les différences étaient moins marquées. Comparé au groupe favorisé, le changement dans le groupe Inès était non inférieur (IMC, tour de taille, dépense énergétique globale hebdomadaire mesurée par l’Ipaq, score de boulimie) ou équivalent (IMC Z-score, score de restriction et HAD), voire supérieur (consommation de fruits et légumes).
Conclusion |
Les différences sociales de surcharge pondérale sont marquées dès l’adolescence. L’intervention proportionnée en milieu scolaire est faisable, acceptée par les adolescents défavorisés, et peut permettre une atténuation des inégalités de santé. Le milieu scolaire est un environnement favorable pour améliorer la santé sans aggraver les inégalités sociales de santé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 31 - N° 3
P. 230-231 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?