Prise en charge nutritionnelle à domicile des malades cancéreux - 01/01/01
Stéphane Schneider * , Xavier Hébuterne*Correspondance et tirés à part.
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Résumé |
Le cancer représente la première indication de nutrition artificielle à domicile en France, en progression régulière. La survie des malades atteints de cancer et en nutrition parentérale à domicile est inférieure à celle de l'ensemble des malades en nutrition parentérale à domicile, du fait de l'évolution de la pathologie sous-jacente et le cancer est également un facteur pronostique péjoratif de survie en nutrition entérale à domicile. Plus de la moitié des malades cancéreux décèdent au cours de la première année de nutrition artificielle à domicile. La nutrition artificielle à domicile semble améliorer la qualité de vie des malades et pourrait dans certains cas prolonger la survie. Elle s'adresse à des malades en cours de traitement (par exemple, la nutrition entérale à domicile en cours de radio-chimiothérapie concomitante) et à des malades présentant des séquelles des traitements (comme les séquelles de chirurgie et radiothérapie cervicofaciales ou l'entérite radique), avec des indications médicales superposables à celles suivies en milieu hospitalier. L'intérêt de la nutrition artificielle à domicile dans un contexte palliatif est plus discutable, dans la mesure où son impact sur la survie et/ou la qualité de vie n'est pas démontré. Elle est certainement à proscrire lorsque l'espérance de vie est inférieure à trois mois et l'indice de Karnofsky inférieur à 50. Il n'y a enfin pas de modalité technique propre à l'indication «cancer » en nutrition artificielle à domicile.
Mots clés : cancer ; nutrition artificielle à domicile ; nutrition entérale ; nutrition parentérale.
Abstract |
Cancer is the first indication for home artificial nutrition in France, with rising figures. Survival of cancer patients on home parenteral nutrition is lower than that of other patients on home parenteral nutrition, due to the evolution of the underlying disease, and cancer is also associated with lower survival figures in home enteral nutrition patients. More than half of cancer patients die within the first year of home artificial nutrition. Home artificial nutrition seems to improve health-related quality of life, and may improve life expectancy in some patients. It is prescribed in patients during treatment (supportive care) or with therapeutic sequels, the indications being comparable to those in the hospital setting. Home artificial nutrition as a palliative care is much more debated, as it has not proved to increase quality of life or survival. It should be banned for patients with a life expectancy lower than three months and a Karnofsky index lower than 50. There is no specific nutrition technique for cancer patients.
Mots clés : cancer ; enteral nutrition ; home artificial nutrition ; parenteral nutrition.
Plan
Vol 15 - N° 4
P. 335-342 - décembre 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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