Décrire les particularités épidémio-cliniques, les aspects microbiologiques et thérapeutiques des endocardites infectieuses (EI) chez les diabétiques.

Étude rétrospective portant sur tous les malades diabétiques hospitalisés pour EI durant la période (2006–2016). Le diagnostic était retenu selon les critères de Duke.

Trente malades étaient hospitalisés pour EI. Parmi eux, huit (26,6 %) étaient diabétiques. L’âge moyen était 59,7 ans (40–85 ans). Le sex-ratio était (H/F=0,15). Des antécédents de valvulopathie étaient notés dans 50 % des cas. Un seul malade avait une prothèse valvulaire (12,5 %). La porte d’entrée présumée était dentaire dans 50 % des cas et cutanée dans 25 % des cas. Une prise antérieure d’antibiotiques était notée dans cinq cas (62,5 %). La durée moyenne d’évolution des symptômes avant l’admission était 19,8jours (1–60jours). La fièvre était objectivée dans tous les cas. Un souffle cardiaque était noté dans trois cas (37,5 %). Une localisation septique secondaire était notée dans trois cas (37,5 %). Les hémocultures étaient positives dans trois cas (37,5 %). Les bactéries responsables étaient : Streptococcus non groupable dans 2 cas (25 %) et Escherichi coli BLSE dans un seul cas (12,5 %). L’association ampicilline gentamicine était prescrite dans trois cas (37,5 %) alors que l’association vancomycine gentamicine n’était prescrite qu’une seule fois. Le recours au traitement oral par amoxicilline rifampicine était noté dans 50 %. La durée moyenne de l’antibiothérapie était 39jours (5–56j). Un seul décès était noté.

L’hygiène buccodentaire est capitale chez le diabétique. Le recours à la voie orale pourrait réduire la durée et les complications d’hospitalisation.