Le secret professionnel couvre les échanges entre le salarié et le médecin. Il fallait trouver le moyen de se dégager de cette limite pour prévenir les RPS en entreprise notamment dans les TPE.

AST67 a fait le choix de déployer la grille d’identification des RPS de l’IRSST (Québec) en l’adaptant aux petites entreprises. La demande émane toujours du médecin du travail en charge de l’entreprise. L’audit est conduit par le médecin référent RPS. Selon la taille de l’entreprise, l’audit porte sur le médecin du travail de l’entreprise, l’employeur, un focus groupe de salariés ou un focus groupe d’encadrants. Les informations recueillies sont structurées par facteur de risque ; les scores sont argumentés.

Le document de synthèse confronte les points de vue. Il permet de repérer les points de divergence qui nécessitent un débat et des points de convergence préalables aux plans d’action. Le déploiement de cette méthode qualitative permet d’être didactique avec les différents acteurs. Les échanges portant sur les facteurs de risque dédramatisent la relation sociale et permettent aux protagonistes de s’extraire de l’opposition victime/coupable.

La transparence de la méthode est requise, notamment sur la nécessaire participation des instances représentatives lorsqu’elles existent. Une charte de confidentialité est promue pour garantir la richesse des échanges. Les documents de synthèse sont restitués le plus largement possible. Cette méthode permet au médecin de s’affranchir de la difficulté liée au secret professionnel médical. Elle permet de pallier l’espacement des visites médicales. La restitution a valeur pédagogique et sociale. Elle permet de confronter les représentations et renouer le dialogue social.