Intérêt des exérèses digestives dans le traitement des cancers évolués de l'ovaire - 01/01/02
Résumé |
But de l'étude : La chirurgie des cancers avancés de l'ovaire a pour but d'obtenir un résidu tumoral minimal nécessitant parfois des exérèses digestives.
Patientes et méthodes : La survie globale et sans rechute, la morbidité et mortalité postopératoires de soixante-deux patientes présentant un cancer de l'ovaire de stade III ont été étudiées rétrospectivement en fonction de différents paramètres (stade, grade histologique, résidu tumoral postopératoire, vitesse de normalisation du CA125, complications postopératoires et durée d'hospitalisation). Deux groupes de patientes étaient individualisés en fonction de la chirurgie pratiquée (groupe 1 : chirurgie gynécologique et digestive n = 17 ; groupe 2 : chirurgie gynécologique exclusive n = 45 ). Toutes les patientes étaient traitées par une polychimiothérapie adjuvante à base de sel de platine. L'âge moyen était de 60 ans (extrêmes : 20-83). Sept stades IIIa, dix stades IIIb et 45 stades IIIc étaient répertoriés.
Résultats : La mortalité postopératoire était de 3,5 % (2/62). La morbidité postopératoire de 26 % (13/62). La réalisation d'une résection gastro-intestinale et/ou d'une splénectomie n'influençait ni la durée d'hospitalisation globale, ni la durée d'hospitalisation en unité de soins intensifs, ni la morbidité aspécifique ou spécifique liée à l'acte chirurgical. La survie globale à cinq ans était de 56 %. Seul un résidu tumoral postopératoire de moins de 2 cm3 est un élément influençant la survie globale (56 % versus 23 % ; p = 0,03) et la survie sans rechute (84 contre 46 % ; p = 0,02).
Conclusion : Les exérèses digestives nécessaires à l'obtention d'un résidu tumoral postopératoire minimal ne semblent pas accroître la mortalité ni la morbidité postopératoire de la chirurgie des cancers avancés de l'ovaire.
Mots clés : cancers de l'ovaire ; chirurgie ; morbidité ; mortalité ; résections digestives.
Abstract |
Aim of the study: Digestive surgery is often necessary for surgical management of advanced ovarian carcinoma.
Patients and methods: In a series of 62 patients with stage III ovarian carcinoma, postoperative morbidity and mortality, overall survival after 5 years and disease-free survival after 2 years were studied and corelated with several patients criteria (age, stage of the disease, residual disease, type of surgery, CA125 normalisation delay, postoperative complications and hospital stay). Patients were divided into two groups according to the surgical treatment. The first group (n=17) included patients treated by gynecologic and digestive surgery, the second group (n=45) included patients treated by gynecologic surgery only. All patients were proposed for chemotherapy included platyn salt. Mean age was 60 years (range: 20-83). The stage of the cancer was stage IIIa in 7 cases, stage IIIb in ten and stage IIIc in 45.
Results: Postoperative mortality was 3.5% (2/62). Postoperative morbidity was 26% (13/62). No statistical differences were noted for hospital stay, general morbidity, surgical morbidity when a gastric resection or a colon resections or a splenectomy were performed. Overall survival at 5 years was 56%. Residual disease less than 2 cm3 is the only prognostic factor for overall survival (56% vs 23% P=0.03 ) and disease-free survival (86% vs 46% P=0.02 ).
Conclusion: This study including 62 patients confirmed the prognostic significance of extensive cytoreductive surgery for treatment in advanced ovarian epithelial cancer without increasing the postoperative morbidy and mortality.
Mots clés : bowel resection ; morbidity ; mortality ; ovarian carcinoma ; surgery.
Plan
Vol 127 - N° 1
P. 40-47 - janvier 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.