Chimioradiothérapie exclusive avec modulation d’intensité et escalade de dose pour les tumeurs non résécables de l’œsophage : résultats à long terme d’efficacité et de tolérance sur 51 patients - 23/09/17
Résumé |
Objectif de l’étude |
Le traitement curatif des cancers de l’œsophage non résécables repose sur une chimioradiothérapie de 50Gy. De nombreux patients sont atteints de récidive locorégionale et plusieurs équipes ont démontré la faisabilité dosimétrique d’une escalade de dose grâce à la modulation d’intensité et la technique du boost intégré. Cette technique a été mise en place en routine dans notre centre. Nous en rapportons les résultats à long terme.
Matériel et méthode |
Il s’agissait d’une étude rétrospective incluant tous les patients ayant reçu une dose de plus de 50Gy. L’analyse a porté sur les résultats dosimétriques, la toxicité aiguë et tardive (plus de 6 mois) évaluée avec la Common Terminology Criteria for Adverse Events (CTCAE) v4.3 et les données de survie.
Résultats |
Cinquante et un patients ont été pris en charge entre 2008 et 2015 pour un adénocarcinome (14 %) ou un carcinome épidermoïde (86 %) à une dose médiane de 60Gy (extrêmes : 54–66Gy) en 30 fractions (extrêmes : 27–33 fractions) dans les volumes tumoraux et ganglionnaires macroscopiques et 48Gy (extrêmes : 45–56Gy) à visée prophylactique dans les volumes adjacents. La dose moyenne délivrée aux poumons était de 12Gy (extrêmes : 4–19,7Gy), le V20 (volume recevant 20Gy) de 14 % (extrêmes : 1,6–45,2 %) le V30 (volume recevant 30Gy) de 5 % (extrêmes : 0,1–16,4 %). La dose moyenne délivrée au cœur était de 14Gy (extrêmes : 0,3–31Gy) et le V40 (volume recevant 40Gy) était de 3,3 % (extrêmes : 0,3–31 %). Quarante-six patients (90 %) ont reçu une chimiothérapie concomitante (5-fluoro-uracile, acide folinique et oxalipaltine [folfox] ou cisplatine et 5-fluoro-uracile). Trois patients sont décédés à l’issue du traitement, dont un d’aplasie fébrile. Vingt-six patients ont souffert d’une toxicité tardive de grade 3 ou moins, essentiellement à type de sténose œsophagienne. Aucun n’a souffert de pneumopathie radique. Après un suivi médian de 2,6 ans (intervalle de confiance à 95 % : 2–4,2), les taux de survie globale, sans progression et de contrôle locorégional étaient de 53,6 %, 42 % et 73 % à 2 ans.
Conclusion |
La RCMI avec la technique du boost intégré a permis une escalade de dose sans augmenter la toxicité liée au traitement. Les résultats en termes de survie et de contrôle locorégional de notre série de patients non sélectionnés apparaissent supérieurs aux données publiées dans la littérature.
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Vol 21 - N° 6-7
P. 695 - octobre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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