Tolérance et efficacité de la radiothérapie chez les patientes séropositives atteintes d’un cancer du col de l’utérus localement évolué - 23/09/17
Résumé |
Objectif de l’étude |
Il s’agissait d’une étude rétrospective évaluant les résultats de la radiothérapie externe dans le traitement du cancer du col de l’utérus chez les patientes infectées par le virus de l’immunodéficience humaine.
Matériel et méthode |
Entre 2000 et 2014, 28 patientes séropositives atteintes d’un cancer du col de l’utérus infiltrant non métastatique ont été prises en charge par radiothérapie externe et/ou curiethérapie dans un des centres de l’Assistance publique–Hôpitaux de Paris. Quinze patientes (54 %) ont été opérées de la tumeur primitive. Vingt-quatre patientes (88 %) ont reçu une radiothérapie externe, dont 22 une chimioradiothérapie. Dix-neuf patientes (68 %) ont reçu une curiethérapie. Lors du diagnostic de cancer du col de l’utérus, 43 % des patientes avaient été atteintes d’au moins une infection opportuniste.
Résultats |
Le suivi médian était de 58 mois. Le taux de contrôle locorégional à 5 ans était de 56 %. En analyse multifactorielle, l’indice de performance selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS ; p=0,024) et le statut ganglionnaire (p=0,009) étaient des facteurs prédictifs d’échec de contrôle locorégional. Le taux de survie globale à 5 ans était de 46,5 %. Le taux de toxicité aiguë, principalement hématologique de garde 3 ou plus était de 86 %. En analyse unifactorielle, la dose totale d’irradiation (p=0,03) et la chimiothérapie à base de cisplatine (p=0,005) étaient des facteurs prédictifs de toxicité. Le taux de toxicité tardive de grade 3 ou plus était de 21,5 %, principalement digestive et/ou rénale. En analyse unifactorielle, une infection évoluée par le par le virus de l’immunodéficience humaine au moment du diagnostic de cancer du col de l’utérus (p=0,02) et le nombre de CD4 initiaux inférieur à 200/mm3 (p=0,03) étaient des facteurs prédictifs de toxicité.
Conclusion |
Chez les patientes séropositives atteintes d’un cancer de l’utérus localement évolué traité par radiations ionisantes, il semble exister une majoration de la toxicité aiguë et tardive, notamment hématologique, confirmant le rôle fondamental de l’immunodépression dans la tolérance à la radiothérapie externe.
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Vol 21 - N° 6-7
P. 704 - octobre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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