Peut-on calculer une distribution de dose à partir de tomographies coniques pour suivre la dose délivrée en cours de radiothérapie ORL ? - 23/09/17
Résumé |
Objectif de l’étude |
En cas de RCMI de tumeur ORL, il a été montré l’apport de replanifications [1 ]. Les tomographies coniques pourraient permettre de quantifier les différences entre la dose planifiée et la dose délivrée. Le calcul de dose sur la tomographie conique est cependant complexe. Une approche de tomographie conique en trois classes de densité pourrait permettre ce calcul. L’objectif de cette étude était de quantifier les incertitudes dosimétriques de cette approche basée sur une pseudo tomographie conique (scanographie en trois classes de densité) par rapport à une scanographie de référence.
Matériel et méthode |
Quatorze patients ont reçu une radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) pour un cancer ORL avec boost intégré (56, 63 et 70Gy). Les patients avaient une scanographie de planification puis cinq hebdomadaires. Les volumes d’intérêt ont été segmentés manuellement sur chaque. Tous les scanographies ont été segmentées automatiquement en trois structures : air, tissus mous et os. Les densités moyennes de la scanographie de planification ont été affectées aux structures des scanographies hebdomadaires segmentées, créant ainsi des scanographies en trois classes de densité. Les balistiques de la scanographie de planification ont été copiées sur chaque scanographie hebdomadaire et chaque scanographie en trois classes de densité. Les distributions de dose ont été calculées sur les scanographies de référence et sur les scanographies en trois classes de densité. Une analyse dosimétrique comparative a été effectuée portant sur les glandes parotides la moelle et le volume cible prévisionnel. Une comparaison spatiale a été réalisée par analyse tridimensionnelle du Gamma-index.
Résultats |
Un total de 84 paires scanographie de référence–scanographie en trois classes de densité a été analysé. Les écarts moyens de dose entre ces paires étaient de 8 cGy pour la dose moyenne dans les glandes parotides, 23 cGy pour la D2 % (dose dans 2 % du volume) de la moelle et 0,15 % pour le volume de l’isodose 95 % des volumes cible prévisionnels. Le gamma a montré des différences de dose dans l’os, aux interfaces et en présence d’artefacts dentaires.
Conclusion |
Le calcul de dose en trois classes de densités montre de faibles écarts dosimétriques par rapport au calcul sur scanographie pour la dose moyenne dans les parotides (0,2 %), la D2 % de la moelle (0,6 %) et la couverture des volumes cible prévisionnels (0,15 %). Un suivi de la dose reposant sur cette approche semble acceptable. La visualisation des volumes d’intérêt sur tomographie conique est un facteur limitant, non explorée dans cette étude.
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Vol 21 - N° 6-7
P. 719 - octobre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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