Évaluation d’un outil spécifique sur l’information préoccupante pour les médecins généralistes de Loire-Atlantique - 29/09/17

When and how to report suspected child abuse to child protective services. Construction and evaluation of a specific support tool for primary care physicians

Doi : 10.1016/j.arcped.2017.08.026

E. Michaud ^a,^⁎ , J. Fleury ^b,^c, E. Launay ^a,^b, G. Pendezec ^d, C. Gras-Le-Guen ^a,^b, N. Vabres ^b,^c
^a Faculté de médecine, université de Nantes, 1, rue Gaston-Veil, 44000 Nantes, France
^b Pédiatrie, CHU de Nantes, 7, quai Moncousu, 44093 Nantes cedex 1, France
^c Unité d’accueil des enfants en danger, hôpital mère-enfant, 7, quai Moncousu, 44093 Nantes cedex 1, France
^d Service protection de l’enfance, services départementaux Germaine-Tillon, 26, boulevard Victor-Hugo, 44200 Nantes, France

^⁎Auteur correspondant.

Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Friday 29 September 2017
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Résumé

Introduction

L’objectif de cette étude était de créer un outil d’information et d’en évaluer l’impact sur les connaissances des médecins généralistes en matière d’information préoccupante (IP).

Matériel et méthodes

Étude épidémiologique prospective par questionnaires de type avant/après auprès des 1301 médecins généralistes de Loire-Atlantique. L’outil s’appuyait sur la fiche mémo 2014 de la Haute Autorité de santé (HAS) « Maltraitance chez l’enfant ». Le critère de jugement principal était le score sur 100 à chaque questionnaire avant (Q1) et après diffusion de l’outil (Q2). Les médianes des scores ont été comparées, leurs associations avec certaines caractéristiques des médecins ont été évaluées par régression linéaire multiple.

Résultats

Au total, 279 médecins ont répondu au Q1 et 172 au Q2. Les répondants étaient majoritairement des femmes (respectivement 68 % et 74 %), de 30 à 50 ans (respectivement 61 % et 66 %), exerçant en groupe (respectivement 82 % et 84 %) et recevant entre 15 et 30 % de mineurs dans leur patientèle. Au Q1, la médiane générale a été de 65 [IQR : 40–81] versus 82 [IQR : 71–91] au Q2 (p<0,001). Les variables entraînant une variation significative des scores au Q1 étaient l’âge>50 ans, le sexe féminin et la formation sur l’enfance en danger avec des coefficients β à −16,4 [IC 95 % : −31,1 ; −1,69], +8,93 [IC 95 % : 2,58 ; 15,27] et +12 [IC 95 % : 6,33 ; 17,73] respectivement.

Discussion

L’outil testé a permis d’améliorer significativement les connaissances des médecins généralistes sur l’IP.

Conclusion

La diffusion de cet outil d’aide au diagnostic et à la décision dans le dépistage des maltraitances pourrait permettre aux médecins de mieux comprendre l’indication et l’intérêt de l’IP.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

The aim of this study was to create a specific tool and evaluate its impact on the knowledge of primary care physicians (PCPs) in reporting child abuse to child protective services (CPS).

Material and methods

Prospective “before/after” study assessing the knowledge of general practitioners (GPs) registered at the medical board in a French administrative area through anonymous questionnaires. The tool was adapted from the guidelines published in 2014 by the French Health authorities. The main criterion was the median score (/100) calculated for each questionnaire before (Q1) and after (Q2) the dissemination of the tool. These median scores were compared and associations between scores and some PCPs’ characteristics were tested through multiple linear regression.

Results

A total of 279 GPs answered the first questionnaire (Q1) and 172 answered the second (Q2). PCPs who answered were mainly women (68% and 74%), were between 30 and 50 years old (61% and 66%), practiced in association with other physicians (82% and 84), and had 15–30% children in their patient population. For Q1, the general median was 65 [IQR: 40–81] versus 82 [IQR: 71–91] for Q2 (P<0.001). The PCPs’ characteristics leading to significant variations in the scores for Q1 were age older than 50 years, being female, and having been trained in diagnosis and management of child abuse, with the β coefficient at −16.4 [95% CI: −31.1; −1.69], +8.93 [95% CI: 2.58; 15.27] and +12 [95% CI: 6.33; 17.73], respectively.