Place du patch-test dans le diagnostic des réactions d’hypersensibilités retardées induites par les antiépileptiques - 29/09/17
pages | 7 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Les réactions d’hypersensibilités retardées (HSR) sont parmi les effets indésirables les plus fréquents des antiépileptiques. Peu d’étude ont évalué la sensibilité des patch-tests dans le diagnostic des réactions d’HSR aux antiépileptiques. L’objectif de notre étude est d’évaluer la place du patch-test dans le diagnostic positif d’une réaction d’HSR induite par les antiépileptiques.
Méthodes |
À partir de la base de données de pharmacovigilance du centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de Sfax, nous avons inclus des cas d’effets indésirables cutanés de type retardé contemporains à une prise d’un médicament antiépileptique notifiés entre le 1 juin 2014 et le 30 avril 2016. Le score d’imputabilité de ces médicaments antiépileptiques, évalué selon la méthode française d’imputabilité, a été au moins douteux. Les tests épicutanés ont été réalisés en conformité avec les recommandations de l’European Network on Drug Allergy/European Academy of Allergy and Clinical Immunology (ENDA/EAACI). L’interprétation des résultats a été faite selon les normes adoptées par l’International Contact Dermatitis Research Group (ICDRG).
Résultats |
Dans notre étude, 20 patients ont été inclus et 23 événements ont été observés. Trois antiépileptiques ont été impliqués dans la survenue des réactions cutanées : la carbamazépine dans 11 cas, le phénobarbital dans 10 cas et l’acide valproïque dans 4 cas. L’exanthème maculopapuleux a été observé dans 11 cas, le drug reaction with eosinophilia and systemic symptoms (DRESS) syndrome dans 6 cas, le syndrome de Steven-Johnson dans 2 cas, l’érythème pigmenté fixe dans 2 cas et l’érythrodermie dans 2 cas. Les patch-tests ont été positifs chez 19 patients (95 %). Une réactivité croisée entre les médicaments antiépileptiques a été observée dans 4 cas. Cette réactivité a été entre l’acide valproïque et la carbamazépine dans 2 cas, entre l’acide valproïque et le phénobarbital dans 1 cas et entre le phénobarbital et la carbamazépine dans 1 cas.
Conclusion |
La réalisation des patch-tests s’avère complémentaire à l’enquête de pharmacovigilance dans l’identification de l’agent causal dans les réactions d’HSR aux antiépileptiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Antiepileptic drugs are widely used and are associated with numerous side effects including skin eruptions. Epicutaneous tests have been used with variable success in skin drug reactions. The purpose of this study was to evaluate the profitability of epicutaneous tests in delayed hypersensitivity reactions induced by antiepileptic drugs.
Methods |
We analyzed all cases of allergic skin reactions to antiepileptic drugs notified in regional pharmacovigilance center of Sfax (Tunisia) between June 1, 2014 and April 30, 2016. The imputation score, determined using the French imputation method, should be at least doubtful. Patch-tests were performed in accordance with the general Europen network on Drug Allergy/European Academy of Allergy and Clinical Immunology (ENDA/EAACI) guidelines. Patch-tests were read according to the generally accepted criteria of the International contact dermatitis research group (ICDRG).
Results |
In our study, 20 patients were included, among which 23 events were observed. The drug involved in delayed hypersensitivity reactions was carbamazepine in 11 cases, phenobarbital in 10 cases and valproic acid in 4 cases. The clinical reactions caused by the drug were classified as maculopapular exanthema (11 cases), DRESS syndrome (6 cases), Stevens-Johnson syndrome (2 cases), fixed drug eruption (2 cases) and erythroderma (2 cases). Patch-tests were positive in 19 patients (95 %). Cross-reactivity between antiepileptic drugs was observed in 4 cases: between valproic acid and carbamazepine in 2 cases between valproic acid and phenobarbital in 1 case and between phenobarbital and carbamazepine in 1 case.
Conclusion |
In this study, patch testing was a safe and useful method in confirming the culprit drug in delayed hypersensitivity reactions induced by antiepileptic drugs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Antiépileptiques, Hypersensibilité retardée, Patch-test, Réactions croisées
Keywords : Antiepileptic, Delayed hypersensitivity reaction, Patch-test, Cross-reactivity
Plan
Vol 72 - N° 5
P. 539-545 - octobre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?