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Pratiques impactant la qualité de l’air intérieur du domicile de l’enfant asthmatique - 29/09/17

Doi : 10.1016/j.respe.2017.05.005 
S. Larramendy Magnin a, , B. Desssome b, L. Moret b, c
a Département de médecine générale, faculté de médecine de Nantes, 1, rue Gaston-Veil, 44035 Nantes cedex, France 
b Service d’évaluation médicale et d’épidémiologie, pôle hospitalo-universitaire santé publique, santé au travail et pharmacie (PHU11), hôpital Saint-Jacques, CHU de Nantes, 44093 Nantes cedex, France 
c EA4275-SPHERE, biostatistiques, pharmacoépidémiologie et mesures subjectives en santé, faculté de pharmacie, 9, rue Bias, BP 53508, 44035 Nantes cedex 01, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Position du problème

La pollution de l’air intérieur peut aggraver l’asthme de l’enfant. La diffusion des recommandations pour limiter la pollution de l’air intérieur peut être améliorée par une meilleure connaissance des déterminants de leur pénétration dans les foyers d’enfant asthmatique.

Méthode

Une étude descriptive évaluant les habitudes des parents pouvant impacter la qualité de l’air du domicile a été réalisée auprès de parents d’enfant asthmatique âgés de 3 à 16 ans, à partir de questionnaires anonymes auto-administrés, dans les salles d’attentes de médecins généralistes maîtres de stage universitaire volontaires, de pneumo-pédiatrie du CHU de Nantes ainsi qu’en préambule de séances d’éducation thérapeutique du Réseau Asthme-BPCO 44. Elle s’est déroulée de mai à septembre 2013.

Résultats

Au total, 190 parents ont répondu au questionnaire. Alors que 88,2 % des parents déclaraient ne jamais fumer dans la maison, 48,4 % utilisaient au moins une fois par semaine du parfum d’intérieur dans le séjour. Dans la chambre de l’enfant, 77,8 % des répondants ouvraient quotidiennement leurs fenêtres pendant plus de 10 minutes et 32,6 % utilisaient une à deux fois par semaine plusieurs produits d’entretiens ou de l’eau de javel. Les bonnes pratiques concernant le tabagisme dans le logement étaient moins appliquées dans les foyers où l’enfant était suivi uniquement par un médecin généraliste (OR=0,08 ; IC[0,02–0,34]). Les bonnes pratiques concernant l’emploi de parfum étaient statistiquement liées au fait d’appartenir à une profession intermédiaire (OR=2,31 ; IC[1,01–5,32]) ainsi qu’au fait que l’enfant soit suivi par le CHU ou le Réseau asthme ou par un médecin généraliste et ayant déjà consulté un pneumo-pédiatre ou allergologue (OR=0,24 ; IC[0,07–0,81]). Les bonnes pratiques d’aération de la chambre de l’enfant étaient statistiquement liées au fait de résider dans une commune « plutôt rurale » (OR=4,72 ; IC[1,0–22,16]).

Conclusion

Les pratiques des parents d’enfants asthmatiques diffèrent peu de celles de la population générale. Les recommandations concernant la limitation des sources de polluants chimiques, à l’exception du tabagisme, semblent encore peu appliquées. Des consultations spécialisées et une formation spécifiques des médecins généralistes devraient permettre d’améliorer la pénétration des messages de santé publique auprès de cette population vulnérable.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Background

Indoor air pollution can worsen asthma in children. Better knowledge of factors determining parents’ reception of recommendations to limit pollution of indoor air in the homes of asthmatic children would be helpful to improve implementation.

Method

A descriptive study evaluating practices known to have an impact on the quality of air in homes was conducted among parents of asthmatic children aged 3 to 16 years. From May to September 2013, parents answered anonymous self-administered questionnaires in waiting rooms of generalist practitioners, in the Nantes University pneumology pediatric outpatient clinic, and as part of therapeutic education sessions conducted by the Asthma-44 Network.

Results

There were 190 exploitable questionnaires: 88.2% of parents reported never smoking in the home; 48.4% used home fragrance in the living room at least once a week; 77.8% opened their children's bedroom windows more than 10minutes at least once a day; 32.6% used several cleaning products or bleach once or twice a week. Good practices concerning smoking in housing were applied less in homes where the child was monitored only by a general practitioner (OR=0.08; CI[0.02–0.34]). Good practices on the use of perfume were statistically linked to having an intermediate level occupation (OR=2.31; CI[1.01–5.32]) and being followed by the university hospital, by the asthma network or by a general practitioner if the child had already consulted a pneumo-pediatrician or an allergist (OR=0.24; CI[0.07–0.81]). Good ventilation practices forchildren's bedrooms were statistically linked to residing in a rural rather than urban setting (OR=4.72; CI[1.0–22.16]).

Conclusion

Practices observed in parents of asthmatic children differ little from those of the general population. Recommendations on how to limit sources of chemical pollutants, with the exception of smoking, are still poorly applied. Specialist consultations and specific training for general practitioners should improve the penetration of public health messages to this vulnerable population.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Qualité de l’air intérieur, Asthme de l’enfant, Médecin généraliste

Keywords : Indoor air quality, Child asthma, General practice


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