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Use of psychoactive substances in prison: Results of a study in the Lyon-Corbas prison, France - 29/09/17

Doi : 10.1016/j.respe.2017.05.007 
F. Sahajian a, c, d, , A. Berger-Vergiat a, b, E. Pot c
a Service medico-psychologique régional à la prison de Lyon-Corbas, centre hospitalier Le Vinatier, 95, boulevard Pinel, 69677 Bron, France 
b CSAPA, groupement hospitalier Édouard-Herriot, hospices civils de Lyon, place d’Arsonval, 69003 Lyon, France 
c CSAPA antenne toxicomanies à la prison de Lyon-Corbas, centre hospitalier Le Vinatier, 95, boulevard Pinel, 69677 Bron, France 
d Laboratoire d’épidémiologie et de santé publique, faculté de médecine Domaine-Rockefeller, 8, avenue Rockefeller, 69008 Lyon, France 

Corresponding author. Laboratoire d’épidémiologie et de santé publique, faculté de médecine Domaine-Rockefeller, 8, avenue Rockefeller, 69008 Lyon, France.

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Abstract

Background and aims

In prison, in 2012, according to various sources, from 4 to 56% of the European inmate population used psychoactive substances (PAS). The aim of our study was to describe PAS consumption during incarceration in the prison of Lyon-Corbas, France.

Method

A transversal descriptive study was conducted between September 23rd and September 27th 2013 among all inmates of this prison. We used an anonymous self-administered questionnaire, distributed at lunchtime and collected, the same day, at dinnertime, by the mental health service personnel.

Results

Among 785 inmates present at the time of the study in the prison of Lyon-Corbas, 710 were included and the response rate was 64.4% (95% CI [60.8–67.8]). Among 457 responding inmates, 16.4% (95% CI [13.2–20.0]) reported no PAS consumption. Among 382 consumers, 74.4% (95% CI [69.8–78.5]) used tobacco, 36.8% (95% CI [32.2–41.8]) cannabis, 30.4% (95% CI [25.9–35.1]) alcohol, 7.7% (95% CI [5.2–10.6]) heroin and 10.3% (95% CI [7.5–13.6]) cocaine. Furthermore, 15% of consumers had started PAS consumption during their incarceration. Among consumers of at least one PAS other than tobacco, cannabis and alcohol, the way of consumption was sniff for 60.0% (95% CI [48.5–70.2]) and injection for 31.0% (95% CI [21.6–42.1]). Use of several PAS at the same time and sharing sniffing and/or injection paraphernalia were other risky behaviors observed; 12% (95% CI [5.8–20.4]) of drug injectors declared using chlorine to sterilize their injection paraphernalia.

Conclusion

Our study provides worrying data about PAS consumption in prison. The measures of prohibition do not prevent this consumption. There is even an initiation of consumption of PAS for 15% of the first-time incarcerated inmates. This finding should encourage public authorities to facilitate access of inmates to the care structures in prisons, to improve drug use prevention and care programs and to develop activities (sports, cultural, educational and vocational).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Position du problème

En prison, en 2012, selon diverses sources, 4 à 56 % de la population carcérale d’Europe consommaient des substances psycho-actives (SPA). Le but de notre étude était de décrire la consommation de SPA pendant l’incarcération à la prison de Lyon-Corbas.

Méthode

Une étude descriptive transversale a été menée entre le 23 et le 27 septembre 2013 auprès de tous les détenus de cette prison. Nous avons utilisé un questionnaire auto-administré anonyme, distribué à l’heure du déjeuner et recueilli le même jour au moment du dîner par le personnel de service de santé mentale.

Résultats

Au total, 710 des 785 détenus présents dans la prison de Lyon-Corbas au moment de l’étude ont été inclus et le taux de réponse était de 64,4 % (IC à 95 % [60,8–67,8]). Parmi les 457 répondants, 16,4 % (IC à 95 % [13,2–20,0]) ne déclaraient aucune consommation. Parmi les 382 consommateurs, 74,4 % (IC à 95 % [69,8–78,5]) consommaient du tabac, 36,8 % (IC à 95 % [32,2–41,8]) du cannabis, 30,4 % (IC à 95 % [25,9–35,1]) de l’alcool, 7,7 % (IC à 95 % [5,2–10,6]) de l’héroïne et 10,3 % (IC à 95 % [7,5–13,6]) de la cocaïne. Par ailleurs, 15 % des consommateurs déclaraient avoir initié une consommation de SPA durant leur incarcération. Parmi les consommateurs d’au moins un produit autre que le cannabis, le tabac et l’alcool, la voie de consommation était le sniff pour 60,0 % (IC à 95 % [48,5–70,2]) et l’injection pour 31,0 % (IC à 95 % [21,6–42,1]). La consommation simultanée de plusieurs SPA et le partage de matériel de sniff et/ou d’injection figuraient parmi les comportements à risque observés ; 12 % (IC à 95 % [5,8–20,4]) des injecteurs déclaraient stériliser leur matériel d’injection à l’aide d’eau de javel.

Conclusion

Notre étude fournit des données inquiétantes sur la consommation de SPA en prison. Les mesures d’interdiction n’empêchent pas cette consommation. Cette découverte devrait encourager les pouvoirs publics à faciliter l’accès des détenus aux structures de soins en milieu carcéral, afin d’améliorer les programmes de prévention et de soins en addictologie et de développer des activités (sportives, culturelles, éducatives et professionnelles).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Psychoactive substances and drug consumption, Male and female inmates, Prison, Drug use prevention and care

Mots clés : Consommation de substances psycho-actives et drogues, Détenus hommes et femmes, Milieu carcéral, Prévention et soins en addictologie


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Vol 65 - N° 5

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