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Les perturbations de la conscience dans la schizophrénie : évaluation du modèle de C.D. Frith - 11/10/17

Doi : 10.1016/j.encep.2007.08.007 
M. Roy a, , c, d , M.-A. Roy b, d, e, S. Grondin a, f
a École de psychologie, université Laval, Québec G1K 7P4, Canada 
b Département de psychiatrie, faculté de médecine, université Laval, Québec G1K 7P4, Canada 
c Centre de recherche de l’Hôtel-Dieu de Lévis, CHA, Lévis G6V 3Z1, Canada 
d Centre de recherche université Laval–Robert-Giffard, université Laval, Québec G1K 7P4, Canada 
e Centre hospitalier Robert-Giffard, université Laval, Québec G1K 7P4, Canada 
f Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale, université Laval, Québec G1K 7P4, Canada 

Auteur correspondant.

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Résumé

De tous les modèles neurocognitifs de la schizophrénie, le modèle de C.D. Frith est l’un de ceux qui a reçu le plus d’attention, notamment parce qu’il offre un cadre permettant de lier les diverses manifestations de la maladie aux perturbations cognitives et à la neurobiologie sous-jacente. Ce modèle repose sur le postulat de l’existence de deux composantes, le self-monitoring et le monitoring. La première composante permet, à l’aide des métareprésentations, de rester conscient de ses propres buts et intentions. La seconde composante du modèle renvoie à ce qui est communément appelé la « théorie de l’esprit » et concerne le monitoring des connaissances et intentions d’autrui. Le présent article vise à en examiner sa validité. Après avoir passé en revue les bases empiriques et théoriques du modèle de Frith, les points forts et faibles du modèle sont mis en relief, notamment en comparaison avec les propositions théoriques de Hardy-Baylé et d’Abu-Akel. Les différentes critiques du modèle sont ensuite examinées, en particulier celles des tenants de la phénoménologie, qui mettent en garde contre la vision réductionniste inhérente à certains présupposés du modèle. À ce sujet, les critiques de Gallagher sont particulièrement percutantes en ce qu’elles remettent en question les fondements du modèle. La validité du modèle de Frith est finalement discutée dans son ensemble à la lueur de ces critiques et des modèles concurrents et il se dégage, en guise de conclusion, que la portion self-monitoring du modèle nécessite d’être redéfinie alors que l’évaluation de la « théorie de l’esprit » devrait être davantage standardisée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

While many neurocognitive models of schizophrenia coexist, a lot of attention has been centered on C.D. Frith’s model over the past few years, especially in regard to its parsimony.

Background

The aim of this paper is to examine its validity. The model relies on the assumption that there are two main components: self-monitoring and monitoring. The first permits one to keep consciousness of personal goals and intentions with metarepresentations. Losing consciousness of personal goals would be the source of schizophrenics’ avolition and losing consciousness of personal intentions would generate reference ideas. The second component refers to the so-called “theory of mind”, which is the monitoring of others’ mental content (knowledge and intentions). Disturbing monitoring would cause schizophrenics persecution disillusions, third order persecutions or speech content disorders.

Literature findings

After reviewing the empirical and theoretical bases of Frith’s model, strengths and weaknesses are highlighted, in particular by contrasting Hardy-Baylé’s and Abu-Akel’s theoretical proposals. For explaining the monitoring impairments of schizophrenics, Hardy-Baylé’s model emphasizes the executive functioning defect, while Abu-Akel’s model proposes a “hyper theory of mind” where too many hypotheses would lead to misattributions. In addition, several criticisms of Frith’s model are examined, particularly those voiced by phenomenologists who underline its reductionism presupposition and argue that the underlying cognitive conception of the “theory of mind” neglects the fundamental intersubjectivity issue. In addition, Gallagher points out that monitoring is a tautological concept and that intention is not like thinking inherent to behaviour.

Conclusion

Frith’s model validity is finally discussed at large in the light of these criticisms and competing models, and it is concluded that the self-monitoring part of the model needs to be redefined and that the measurement of the “theory of mind” has to be standardized.

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Mots clés : Schizophrénie, Modèle de Frith, Conscience, Monitoring

Keywords : Schizophrenia, Frith’s model, Consciousness, Monitoring


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Vol 34 - N° 4

P. 369-375 - septembre 2008 Retour au numéro
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