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Le futur des anxiolytiques - 11/10/17

Doi : 10.1016/S0013-7006(08)71385-X 
O. Blin 1
Centre de Pharmacologie Clinique et d’Évaluations Thérapeutiques, CHU Timone, 13885 Marseille cedex 5 

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Résumé

Tant en France qu’à l’étranger, la prescription des anxiolytiques benzodiazépiniques fait actuellement l’objet d’un large débat. En effet, le constat est que le ratio efficacité/tolérance à court terme n’est pas satisfaisant ainsi que leur prescription à long terme.

Les effets secondaires des benzodiazépines sont principalement les troubles de la vigilance et l’altération des fonctions cognitives (mémoire, performances psychomotrices, conduite automobile). Ces effets délétères sont potentiellement responsables, en particulier chez le sujet âgé, d’un risque plus élevé de fractures du col du fémur d’une part et d’une augmentation du risque de démences d’autre part comme en témoignent les résultats de l’étude PAQUID.

Les données IMS-EPPM [3] montrent clairement les problèmes posés par l’utilisation des benzodiazépines en France : durée moyenne de l’ordonnance élevée (entre 39 et 50 jours), forte proportion de renouvellement reflétant le potentiel de pharmacodépendance, large utilisation en co-prescription avec d’autres anxiolytiques, avec des antidépresseurs et avec des hypnotiques.

Des alternatives sont donc indispensables à proposer, dans la population générale, et notamment chez les personnes âgées. Parmi celles-ci, les principaux médicaments à effet attendu anxiolytique sont l’étifoxine, l’hydroxyzine et la buspirone.

L’étifoxine est un anxiolytique non benzodiazépinique qui a fait l’objet d’un programme de recherche clinique dans le Trouble de l’Adaptation avec Anxiété (TAA). Les études de tolérance montrent une bonne sécurité d’emploi, ainsi que le respect des fonctions cognitives et de la vigilance. Par ailleurs, le résumé des caractéristiques du produit mentionne l’absence de syndrome de sevrage à l’arrêt et l’absence de pharmacodépendance.

Le futur des anxiolytiques passe par le développement de nouvelles molécules. Diverses pistes de recherche sont actuellement en cours et concernent les agonistes GABAA, les agonistes 5-HT1A, les antagonistes 5-HT1B et les agonistes béta-3 adrénergiques ; enfin, d’autres travaux portent plus spécifiquement sur certaines sous-unités du récepteur GABAA permettant ainsi la discrimination entre les différents effets cliniques (anxiolytique, sédatif, myorelaxant, anticonvulsivant…).

Toutefois, le développement clinique des médicaments dans l’anxiété généralisée reste difficile comptetenu de la définition même de la maladie, du fort taux de placebo-répondeurs et des limites des méthodes d’évaluation (les échelles cliniques étant souvent validées sur la base de leur sensibilité aux benzodiazépines).

Devant ces limites, d’autres voies de recherche sont imaginables dans le but de déterminer le potentiel thérapeutique de nouveaux anxiolytiques tels que l’imagerie fonctionnelle permettant de caractériser précisément les régions du cerveau sur lesquelles la molécule est susceptible d’agir.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

The prescription of benzodiazepine anxiolytics is currently under broad debate both in France and in other countries. It is noted that their short term efficacy/safety ratio and their long term prescription are unsatisfactory.

The main side effects of the benzodiazepines are problems with awareness and reduced cognitive functions (memory, psychomotor performances, driving). As shown by the results of the PAQUID study, these adverse effects are potentially responsible, particularly in the elderly, firstly for a higher risk of fractured neck of femur and secondly for increased risk of dementia.

IMS-EPPM data [3] clearly illustrate the problems posed by the use of the benzodiazepines in France : long average prescription time (between 39 and 50 days), high renewal rate reflecting potential for drug dependency, widespread use in co-prescription with other anxiolytics, antidepressants and hypnotics.

It is therefore essential to offer alternatives in the general population, and particularly in the elderly. Of these, the main medications with expected anxiolytic effect are etifoxine, hydroxyzine and buspirone.

Etifoxine is a non-benzodiazepine anxiolytic which has undergone a clinical research programme in Adaptation Disorder with Anxiety (ADA). Tolerability studies showed it to offer good safety of use, also with preservation of cognitive functions and awareness. In addition the Summary of Product Characteristics mentions lack of a withdrawal syndrome when it is stopped, and no drug dependancy.

The future for the anxiolytics involves the development of new molecules. Various avenues of research are currently ongoing involving the GABAA agonists, the 5-HT1A agonists, the 5-HT1B antagonistes and the beta-3 adrenergic agonists ; finally, other work is based more specifically on specific sub-units of the GABAA receptor, enabling discrimination between the different clinical effects (anxiolytic, sedative, myorelaxant, anticonvulsant…).

However, the clinical development of medications in generalised anxiety remains difficult in view of the very definition of the disorder, the high rate of placebo-responders and limitations of the evaluation methods (clinical scales are often validated on the basis of their sensitivity to the benzodiazepines). Faced with these limitations, other avenues of research can be imagined in order to establish the therapeutic potential of new anxiolytics, such as functional imaging, which can precisely characterise the regions of the brain on which the molecule is likely to act.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Anxiolytiques, GABA, Recherche, Pharmacovigilance

Keywords : Anxiolytics, GABA, Research, Phamacovigilance


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Vol 34 - N° S1

P. S3-S7 - janvier 2008 Retour au numéro
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