Une diminution importante de l'incidence du cancer du col utérin a été obtenue en France au cours des dix dernières années, en partie grâce au dépistage et au traitement des lésions intra-épithéliales représentant les précurseurs des cancers invasifs. Ce dépistage reste toutefois d'une efficacité limitée, principalement en raison d'un taux de couverture insuffisant de la population. Face à cette situation, la détection des PVH associés aux lésions intra-épithéliales est un élément dont l'intérêt peut paraître faible, les difficultés de couverture des populations à risque étant les mêmes que celles concernant le frottis cervico-vaginal. Par ailleurs, la fréquence élevée des infections transitoires et l'existence de lésions intra-épithéliales sans séquences de PVH détectables sont également des facteurs limitants. Toutefois, la virologie peut être utile, au cours du dépistage primaire, en augmentant la sensibilité du frottis, et devant des anomalies cytologiques mineures ou difficiles à classer, en permettant d'identifier celles relevant de lésions néoplasiques pour lesquelles un bilan colposcopique est indiqué. Des études intéressant des séries importantes de patientes sont nécessaires pour évaluer rationnellement ces apports et pour en apprécier les coûts.

An important decrease in the incidence of cervical invasive cancer has been obtained, in France, during the last ten years, in part as a result of the screening and treatment of intraepithelial neoplasia corresponding to cancer precursors. However, the efficiency of the screening remains limited, mainly because of the difficulty encountered to obtain a sufficient covering of the population. Facing this situation, the detection of HPV DNA associated to cervical lesions may appear to be of low interest since the problem of covering populations at risk is the same as that concerning PAP smears. Moreover, the high rate of transient infections and the existence of cervical lesions without detectable viral sequences are additional limiting factors. However, virology can be useful, in primary screening, by increasing the sensitivity of PAP smears and, facing minor cell atypias or cell atypias of unknown significance, in identifying those corresponding to cervical neoplasia for which a colposcopy is required. Studies of large populations of women are necessary to assess the contribution of viral analyses in these situations and to evaluate its cost.