La prévention du risque hémorragique chez les patients thrombopéniques, en particulier lors des protocoles thérapeutiques en cancérologie ou onco-hématologie, nécessite un comptage de plus en plus précis du chiffre plaquettaire ainsi qu'une bonne reproductibilité. C'est la raison pour laquelle le comptage manuel a été remplacé par celui effectué à l'aide d'automates. À côté des méthodes classiques de mesure par impédance, on dispose maintenant de techniques de comptage reposant sur des méthodes optiques.

Nous avons comparé les résultats obtenus avec les deux méthodes, impédance (STKS) et optique (Cell-Dyn 4000) chez 166 patients thrombopéniques, dont 79 avaient moins de 50 G/L. La corrélation globale a été bonne (R = 0,93). On constate une différence entre les deux méthodes : l'impédance STKS donne des valeurs en moyenne de 4,5 G/I supérieures à la méthode optique CD 4000, 95 % des différences se chiffrent entre −16.5 G/I et +25.5 G/I. Le comptage en cellules de Malassez s'est révélé trop imprécis pour permettre une discrimination entre les deux automates. Certains échantillons discordants contenaient des particules interférentes (schizocytes, microsphérocytes, stroma cellulaire ou parfois complexes immuns circulants). Dans les cas difficiles, nécessitant une numération exacte, il sera peut être nécessaire de recourir à un immunomarquage des plaquettes à l'aide d'anticorps monoclonaux type CD61.

Prevention hemorragic risk in thrombopenic patients requires an accurate determination of platelet count. This point is critical during the treatment of malignant disease. Hematology analyzers are widely used for platelet count instead of manual methods. Two methods have been developed, using optical or impedance method.

In the present study, we have compared an impedance-based method (STKS) to an optical-based one (Cell-Dyn 4000) in 166 thrombopenic patients. The overall correlation was good (R = 0.93) while a global trend was found: Mean platelet count obtained by impedance was slightly higher (4.5 G/L) than optical-based count. Manual detection was too imprecise to be considered as a reference method. Some discrepancy could be explained by the presence of schistocytes, spherocytes, cell stroma or immune complexes. A more precise count is likely to be obtained using immunodetection of CD61-stained platelets.