Rupture prématurée des membranes avant 34 semaines d'aménorrhée - 01/01/02
Pavillon K, hôpital Édouard Herriot, place D'Arsonval, 69437 Lyon cedex 03 France
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Résumé |
La rupture des membranes avant terme constitue un défi à l'obstétrique moderne. La physiopathologie de la rupture prématurée des membranes (RPM) retient des facteurs mécaniques liés à l'amincissement des membranes, à des stress répétés. Les facteurs chimiques apparaissent par des modifications de structure du collagène. Enfin, l'infection semble jouer un rôle important. Les facteurs de risque sont les suivants : catégorie sociale défavorisée, exposition prolongée au tabac, antécédents d'accouchements prématurés et de RPM avant terme. La RPM avant terme expose à quatre complications : la prématurité, les complications infectieuses (la chorioamniotite), les complications funiculaires et placentaires et enfin, les complications propres à la RPM très précoce.
Sur le plan thérapeutique, quatre armes sont proposées actuellement. La tocolyse permet de prolonger la durée RPM-accouchement, mais il n'a pas été montré de gains en termes de mobilité et de mortalité foetale. L'antibiothérapie a deux objectifs : traiter l'infection et retarder la mise en route du travail. Plusieurs méta-analyses ont mis en évidence son efficacité ; elle est recommandée dans la plupart des situations. La corticothérapie est admise actuellement dans l'indication de la RPM. Enfin, le transfert in utero semble être une recommandation pour les ruptures avant 32 semaines d'aménorrhée.
Le mode d'accouchement se discute dans deux situations. Une mise en route spontanée du travail, des signes infectieux ou des signes de souffrance foetale poussent l'obstétricien à extraire l'enfant rapidement. Dans le cas d'une situation stable, l'expectative est actuellement la position recommandée par la littérature. Certaines équipes proposent une extraction à titre systématique par décision médicale. Le devenir des enfants : une mortalité de 8,3%. Les complications sont celles liées à la prématurité (complications pulmonaires), mais également celles liées à la RPM de façon spécifique : complications infectieuses, complications neurologiques (leucomalacie périventriculaire). Les complications à long terme de cette pathologie sont encore peu étudiées.
Mots-clés : membrane, rupture prématurée des membranes, prématurité, corticothérapie, antibiothérapie, tocolyse, extraction prophylactique précoce
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