Conversion d’une base française de dossiers patients informatisés au modèle OMOP-CDM - 08/11/17
Résumé |
Objectif |
Le modèle de données commun observational medical outcomes partnership-common data model (OMOP-CDM) permet d’organiser et de standardiser les données patients (données administratives, dossiers médicaux électroniques, données hospitalières…) provenant de différentes sources à travers le monde. OMOP-CDM a été appliqué à de nombreuses sources de données, mais n’a jamais encore été appliqué à des données françaises. Cette étude présente la conversion, l’évaluation et la validation de la base Disease Analyzer (DA) au modèle OMOP-CDM.
Méthode |
La base de données DA (QuintilesIMS, EMR France) est une base de données médicales et de prescriptions de 1100 médecins généralistes libéraux en France. Les données de DA ont été transposées dans les différents domaines de classification du modèle OMOP-CDM V.5 à l’aide de tables de correspondance permettant de convertir le langage d’origine en langage commun. L’exactitude et l’intégralité de l’information ont été évaluées. La conversion a été testée en répliquant une étude publiée sur les conditions de traitement des patients souffrant de fibrillation auriculaire (FA) réalisée avec la base « Longitudinal patient database » (LPD, QuintilesIMS, EMR France). Les résultats obtenus avec DA et DA-OMOP ont été comparés entre eux et au regard de ceux obtenus avec la base LPD.
Résultats |
Au total, 99,9 % des codes relatifs aux pathologies, résultats d’examens, procédures et dispositifs médicaux ont été convertis, ainsi que 88 % des codes médicaments. Les codes manquant (12 %) concernaient des médicaments homéopathiques ou en vente libre. Dans DA-OMOP, l’âge moyen des patients AF était de 74,4 ans, (versus 74,6 ans dans DA et 74,6 ans dans LPD), avec 58,4 % d’hommes (versus 58,4 % dans DA et 59,5 % dans LPD) et 81,3 % des patients avaient un score CHADs≥1 (contre 81,6 % dans DA et 83,1 % dans LPD). En accord avec l’étude publiée, dans DA-OMOP, 51,9 % des patients AF à haut risque thromboembolique (45 % dans LPD) n’étaient, soit pas traités, soit traités sans respect des recommandations. Parallèlement, 62,5 % des patients ayant un score CHADs=0 (contre 66,4 % dans LPD) étaient « surtraités » par rapport aux recommandations.
Conclusions |
La conversion de DA dans le modèle OMOP-CDM est prometteuse. Elle permettra d’intégrer les données françaises au large réseau international déjà existant. Les prochaines étapes consisteront à affiner encore le mapping, à garantir la mise à jour continue de DA-OMOP et à préciser le champ d’application de cette base.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 65 - N° S3
P. S132 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?