Les facteurs qui influencent la faible utilisation des préservatifs par la population sexuellement active du Burundi - 14/11/17

Doi : 10.1016/j.sexol.2017.04.001 
E. Ntirampeba , P. De Sutter
 Institut de recherche en sciences psychologiques (IPSY), université catholique de Louvain, place Cardinal-Mercier, 10, bte L3.05.01, 1348 Louvain-la-Neuve, Belgique 

Auteur correspondant.

Résumé

Objectifs

Face à l’épidémie du sida et de nombreuses infections sexuellement transmissibles, les préservatifs constituent une meilleure et durable stratégie de prévention. Cependant, la population sexuellement active du Burundi utilise beaucoup moins ce mode de prévention. Ce qui explique en partie pourquoi la prévalence de ces maladies reste plus élevée au sein de cette population. L’objectif de cet article est de relever les raisons de la faible utilisation du préservatif par la population du Burundi.

Méthode

Analyse de la revue de la littérature locale et internationale sur le VIH et l’usage des préservatifs.

Résultats

Les principaux facteurs de non-usage des préservatifs sont les suivants : les préservatifs diminuent le plaisir sexuel, ils sont gênants, ils créent des suspicions entre partenaires connus et ne sont pas fiables. Aussi, lorsque les relations sexuelles ont lieu au gré des rencontres, souvent le préservatif ne trouve pas sa place. Par ailleurs, pour une majorité de Burundais, les préservatifs ne seraient éventuellement utiles que lorsqu’il s’agit des partenaires occasionnels. Mais s’il s’agit d’une liaison plus ou moins durable, il n’est pas utilisé. Des gens enfin, se sachant infectés n’utilisent pas les préservatifs pour contaminer sciemment les jeunes partenaires. En effet, il existe des croyances que le soi-disant « sang sain » pourrait guérir. Ou alors, il s’agit de partager une souffrance psychologique causée par leur état de séropositivité.

Conclusion

Envisager une éducation à la santé sexuelle de masse, sensibiliser les hommes qui utilisent divers moyens pour avoir des rapports sexuels non protégés avec les jeunes serait une bonne stratégie de prévention.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Objectives

Faced with the AIDS epidemic and many sexually transmitted infections, condoms are a better and lasting prevention strategy. However, the sexually active population of Burundi uses much less this type of prevention. This explains in part why the prevalence of these diseases remains higher in this population. The objective of this article is to highlight the reasons for the low condom use by the population of Burundi.

Method

Analysis of the review of the local and international literature on HIV and condom use.

Results

The main factors of non-use of condoms are the following: condoms diminish sexual pleasure, they are troublesome, they create suspicions between known partners and are not reliable. Also, when sexual intercourse takes place according to the encounters, often the condom does not find its place. Moreover, for a majority of Burundians, condoms would only be useful if they were occasional partners. But if it is a more or less durable bond, it is not used. People, knowing themselves to be infected, do not use condoms to deliberately infect young partners. Indeed there are beliefs that the so-called “healthy blood” could cure. Or, it is a question of sharing a psychological suffering caused by their state of seropositivity.

Conclusion

Considering mass sexual health education, educating men who use various means to have unprotected sex with young people would be a good prevention strategy.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Sexualité, Sida, Comportement, Préservatif, Prévention, Santé sexuelle

Keywords : Sexuality, AIDS, Behavior, Respiratory disease, Prevention, Sexual health


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Vol 26 - N° 4

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