Enquête étiologique des syndromes d’activation lymphohistiocytaires secondaires : intérêt du dosage de la procalcitonine - 15/11/17
Résumé |
Introduction |
Le syndrome d’activation lymphohistiocytaire (SALH) réactionnel de l’adulte est une pathologie grave, souvent secondaire à une étiologie néoplasique ou infectieuse. Son diagnostic, difficile, repose sur un faisceau de critères cliniques et biologiques, sans qu’aucun ne soit spécifique du SALH. Pourtant, un diagnostic étiologique précoce permet la mise en place d’un traitement adapté. Notre objectif était d’évaluer l’intérêt du dosage de la procalcitonine (PCT) dans l’enquête étiologique du SALH de l’adulte.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective bicentrique menée dans les services de médecine interne et de réanimation médicale, de janvier 2000 à août 2014. Tous les patients avec un diagnostic de SALH et chez qui un dosage de procalcitonine (PCT) ont été inclus. Outre les données démographiques usuelles, l’étiologie du SALH, la présentation clinique, les paramètres biologiques du SALH (dont la ferritine) ainsi que les traitements administrés ont été relevées.
Résultats |
Au total, 26 hommes et 23 femmes, âgés en moyenne de 52,4±17,8 ans, ont été inclus. Les SALH étaient réactionnels en majorité à une étiologie infectieuse (77,6 %) ou à une hémopathie (22,4 %). Lorsqu’une étiologie infectieuse était en cause, les taux médians de procalcitonine étaient plus élevés : 14,7ng/mL (0,3 ; 614) vs 5,4ng/mL (0,3 ; 26,8), p=0,30. La procalcitonine était significativement plus élevée lorsqu’il s’agissait d’un sepsis bactérien par rapport à une infection virale (20 [6,5 ; 59,4] vs 4 [1,1 ; 15] ng/mL, p=0,02) ou par rapport à une étiologie non infectieuse (20 vs 9 [1,2 ; 20] ng/mL, p=0,01). Par ailleurs, les taux médians de ferritine étaient significativement plus élevés si l’étiologie était non infectieuse : 29 048μg/mL (8 830 ; 71 001) vs 3 527μg/L (1 040 ; 12 400), p=0,01, en particulier s’il s’agissait d’une hémopathie (p<0,01).
Conclusion |
Cette étude rétrospective montre l’intérêt potentiel de la procalcitonine et de la ferritine dans l’enquête étiologique d’un SALH réactionnel. Il serait intéressant de tester de manière prospective ces données afin de confirmer les résultats de l’étude.
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Vol 37 - N° S2
P. A123 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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