Errance diagnostique de carcinomes abdomino-pelviens et broncho-pulmonaire révélés par un nodule de Sœur Marie-Josèphe - 15/11/17
Résumé |
Introduction |
Le nodule de Sœur Marie-Joseph est une localisation métastatique exceptionnelle d’un cancer, souvent abdomino-pelvien. C’est un signe clinique rare dont l’incidence est de 1 à 3 % de toutes les néoplasies abdomino-pelviennes, avec un pronostic péjoratif du fait de son retard diagnostique.
Patients et méthodes |
Nous rapportons 5 observations de nodule de Sœur Marie-Joseph révélateurs de tumeurs digestives, ovarienne et broncho-pulmonaire.
Résultats |
Il s’agissait d’une série de 5 observations dont 3 hommes et 2 femmes. La moyenne d’âge était de 71,2 ans avec des extrêmes allant de 68 ans à 78 ans. Le motif de consultation était une ulcération ombilicale chronique faisant soudre une sérosité claire dans deux cas et prurigineuse dans un cas ; évoluant en moyenne depuis 4 mois. Dans les autres cas, la découverte était faite respectivement au cours de la surveillance d’un ulcère antral bénin et d’une thrombose veineuse profonde du membre inférieur. La symptomatologie clinique était représentée par une douleur à localisation abdominale chez les patients de sexe masculin et abdomino-pelviennes chez les femmes. Toutefois, l’anamnèse retrouvait une douleur du mollet et une dyspnée d’évolution chronique dans un cas. L’altération de l’état général était marquée chez tous les patients. La cytoponction et la biopsie du nodule ombilical avaient permis la confirmation du caractère malin secondaire. La recherche du foyer primitif révélait deux tumeurs du pancréas (dont l’une à localisation corporéo-isthmique et l’autre à la queue) et une tumeur bronchopulmonaire. Pour le quatrième cas, le scanner mettait en évidence une masse tumorale cervicale utérine et un épaississement de l’antre gastrique ayant motivé une FOGD qui objectivait une tumeur ulcéro-bourgeonnante sténosante médio-gastrique. Pour le dernier cas, la découverte d’une tumeur ovarienne associée à une hépatomégalie hétéro-multinodulaire et l’élévation du CA 125, nous avait permis de retenir le diagnostic de cancer ovarien. L’évolution était défavorable chez tous les patients, avec un décès qui survenait entre 15jours et 8 mois après le diagnostic.
Conclusion |
Le nodule de Sœur Marie-Joseph est un signe clinique discret et rare, qui ne montre pas seulement la présence d’une tumeur maligne viscérale mais révèle également le mauvais pronostic de ces cancers. Il pose un problème de diagnostique étiologique car la recherche de la tumeur primitive n’est pas toujours aisée. Toutefois, la biopsie doit être systématique devant tout nodule ou masse ombilicale afin de déterminer la lésion pathologique.
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Vol 37 - N° S2
P. A147 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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