Profil étiologique de l’érythème noueux dans un service de médecine interne : 70 cas - 15/11/17
Résumé |
Introduction |
L’érythème noueux (EN), symptôme fréquemment observé en médecine interne, est de diagnostic essentiellement clinique. Il peut témoigner de maladies tout à fait bénignes mais aussi de maladies potentiellement graves. Le but de notre étude est d’évaluer le profil étiologique de l’EN dans un service de médecine interne.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective de patients hospitalisés dans un service de médecine interne pour bilan étiologique d’érythème noueux sur une période de 15 ans. Le diagnostic étiologique reposait sur un faisceau d’arguments cliniques, morphologiques, biologiques et histologique.
Résultats |
soixante-dix patients ont été colligés. Il s’agissait de 64 femmes (91,4 %) et de 6 hommes (8,5 %) ayant un âge moyen de 37,3 ans (extrêmes 17–58 ans). Dans 78 % des cas, une cause potentielle associée à l’érythème noueux a été retrouvée. Les étiologies observées dans ce groupe étaient par ordre de fréquence décroissant : une maladie de Behçet : 15 cas (21,4 %), une sarcoïdose : 12 cas (17,14 %) dont 4 cas de syndrome de Löfgren, une infection streptococcique : 5 cas (7,14 %), une tuberculose toutes localisations confondues : 5 cas (7,14 %), un lupus érythémateux systémique : 5 cas (7,14 %), une grossesse : 2 cas (2,85 %), une colite inclassable : 1 cas (1,4 %), une polyarthrite rhumatoïde : 1 cas (1,4 %) et un cas de syndrome de Sjögren. L’origine médicamenteuse n’a pas été incriminée dans la genèse de l’érythème noueux dans notre série. Chez 23 patients (32,85 %), aucune cause d’érythème noueux n’a été retenue. La maladie de Behçet était la pathologie la plus fréquemment associée à l’EN.
Discussion |
Les EN secondaires représentaient dans notre série 67,15 % des cas. Cette fréquence variait de 28 % à 86,5 % dans les autres études. Les formes dites idiopathiques représentaient 32,5 % à 72 % des cas selon les séries. Dans notre série, la maladie de Behçet occupe le premier rang des étiologies de l’EN de l’adulte alors que dans les autres séries, la sarcoïdose constitue la première cause de l’EN chez l’adulte.
Conclusion |
L’EN est une affection fréquente. Elle peut être la première manifestation d’une affection sous-jacente jusqu’alors infraclinique. L’interniste a une place primordiale dans l’enquête étiologique de l’EN.
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Vol 37 - N° S2
P. A147-A148 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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