L’ostéoporose est un problème de santé publique touchant une grande proportion de la population féminine. L’ostéoporose chez les sujets masculins est probablement sous diagnostiquée. Elle est caractérisée par une distribution bimodale avec deux pics de fréquence un entre 15 et 40 ans et l’autre après 70 ans.

Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective incluant les malades de sexe masculin chez qui le diagnostic d’ostéoporose a été retenu sur des critères ostéodensitométriques vus dans un service de médecine interne sur une durée de 16 ans. Nos malades étaient hospitalisés entre 2000 et 2015. Nous avons étudié les caractéristiques épidémiologiques, le profil ostéodensitométrique et les différentes étiologies retrouvées.

Nous avons inclus 20 malades. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 65 ans (extrêmes de 28–98 ans). La moyenne d’indice de masse corporelle était de 20,71kg/m². Parmi les 14 malades interrogés, 71,4 % étaient tabagiques à plus de 25 PA et 2 malades étaient alcooliques. Le T score était supérieur à –2,5 chez tous les malades en regard de la région lombaire avec une moyenne de –3,37 (extrêmes de –2,60 et –4,8) et chez 65 % des malades avec une moyenne de –3,08 en regard de la région fémorale (extrêmes de –2,5 et –3,9). Les causes incriminées étaient comme suit : une polyarthrite rhumatoïde (n=5), un myélome (n=5), une hyperthyroïdie (n=2), une maladie de Crohn (n=1) et une néoplasie (n=1). Aucune étiologie n’a été retrouvée dans 30 % des cas. Sur le plan thérapeutique, 55 % des malades ont reçu un traitement vitamino-calcique et 30 % des malades ont reçu un traitement par bisphosphonate. L’ostéoporose s’est compliquée de tassements vertébraux dans 25 % des cas.

Le tabagisme apparaît comme un facteur de risque majeur d’ostéoporose masculine. La polyarthrite rhumatoïde est l’étiologie la plus souvent incriminée ceci est très probablement du à un biais de sélection.