Quoi de neuf concernant les marqueurs sérologiques de la rectocolite hémorragique ? - 15/11/17
Résumé |
Introduction |
La rectocolite hémorragique (RCH) constitue avec la maladie de Crohn (MC) les principales formes de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Plusieurs marqueurs sérologiques sont utilisés pour la différenciation entre ces deux pathologies qui posent fréquemment un problème diagnostique. Alors que la MC est associée à la présence d’anticorps anti-Saccharomyces cerevisiae (ASCA) et moins fréquemment aux anticorps anti-pancréas exocrine (anti-GP2 et anti-CUZD1), la RCH est souvent (≈70 % des cas) associée à la présence d’anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles d’aspect atypique (a-ANCA) dont les cibles antigéniques ne sont pas encore bien caractérisées. Les anticorps anti-cellules caliciformes de l’intestin sont d’autres marqueurs sérologiques spécifiques de la RCH dont la prévalence reste faible (30 %).
Dans cette étude, nous nous sommes proposés d’étudier la prévalence de ces 4 auto-anticorps au cours de la RCH et de tester la lactoferrine liée à l’ADN comme éventuelle cible pour les ANCA atypiques au cours de cette maladie.
Matériels et méthodes |
Cette étude a inclus 33 patients dont le diagnostic de RCH a été retenu. La recherche des ANCA (granulocytes fixés à l’éthanol) et la mise ne évidence de leur cible « la lactoferrine liée à l’ADN » (granulocytes LFR), ainsi que la recherche des Ac anti-cellules caliciformes de l’intestin (culture de cellules caliciformes), des ASCA (frottis de S. cerevisiae) et des Ac anti-pancréas exocrine (cellules transfectées par les antigènes pancréatiques GP2 et CUZD1) ont été réalisées par technique d’immunofluorescence indirecte (IFI) sur des substrats en mosaïque (Kit CIBD profile 3 ; Euroimmun® ; Allemagne). Les Ac recherchés étaient d’isotype IgG sauf pour les ASCA (IgA).
Résultats |
Vingt-quatre patients/33 (72,7 %) avaient des a-ANCA positifs. La cible antigénique était la lactoferrine liée à l’ADN dans 18 cas sur 24 (75 %). Les Ac anti-cellules caliciformes étaient positifs chez seulement 3 patients (ayant des a-ANCA positifs non dirigés contre la lactoferrine). Les Ac anti-GP2 et anti-CUZD1 étaient présents chacun dans 2 cas. Aucun patient n’a présenté des ASCA positifs.
Conclusion |
La lactoferrine liée à l’ADN paraît être la cible antigénique majeure des ANCA au cours de la RCH. Les Ac anti-cellules caliciformes intestinales, très faiblement détectés dans notre série, semble être d’intérêt limité pour le diagnostic de la maladie. Ces résultats doivent être validés sur un échantillon plus large incluant des patients atteints des 2 formes cliniques de MICI.
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Vol 37 - N° S2
P. A212 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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