Prévalence des anticorps anti-infliximab chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ou de spondylarthrite - 15/11/17
Résumé |
Introduction |
L’infliximab est un anticorps monoclonal chimérique (humain–murin) qui a montré des effets thérapeutiques spectaculaires chez les patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique (RIC), bien que l’efficacité de cet agent peut diminuer. L’un des principaux facteurs responsables de cette atténuation est attribué au développement d’anticorps anti-médicamenteux (ADA). Le but de ce travail est de rechercher la prévalence des ADA anti-infliximab dans les RIC.
Matériels et méthodes |
Étude descriptive transversale et multicentrique chez 40 patients suivis pour spondylarthrite (SPA) ou pour polyarthrite rhumatoïde (PR) mis depuis au moins 6 mois sous infliximab (INF) ayant eu un prélèvement sanguin le jour de la perfusion avec recherche d’ADA et un dosage sérique de l’INF circulant réalisés avec un test ELISA avec évaluation des scores d’activité DAS28 et BASDAI le jour de l’inclusion.
Résultats |
Notre cohorte comprend 21 SPA (16 H/5F) et 19 PR (2 H/17 F) d’âge moyen de 43 ans pour la SPA et 53 ans pour la PR. La PR était séropositive dans 78,94 %. La dose par perfusion d’INF était de 3 mg/kg pour 3 SPA/15 PR et de 5 mg/kg pour 18 SPA/4 PR. Un traitement de fond par DMARD était associé ; méthotrexate dans 5 SPA/15 PR ou salazopyrine dans un cas de SPA ou azathioprine dans 1 SPA/1 PR ou association salazopyrine et azathioprine dans un cas de SPA. Les scores d’activité BASDAI pour la SPA était en moyenne de 5,08 avant l’INF. Après l’inclusion 8 cas avaient un BASDAI≥4. Pour la PR, le DAS28 était en moyenne de 6,2 avant INF. La réponse EULAR était modérée dans 4 cas et mauvaise dans 11 cas. La recherche d’ADA était positive dans 50 % des cas avec un taux sérique circulant d’INF indétectable, soit 12 cas/21 pour la SPA contre 8 cas/19 pour la PR sans différence entre les 2 groupes. La présence d’ADA était inversement corrélée au dosage sérique du biomédicament pour la PR (p=0,027) et pour la SPA (p=0,005).
Conclusion |
L’immunogénicité sous infliximab s’avère importante et donc probablement avec un risque d’échec plus important d’où l’intérêt de rechercher ces ADA. Mais l’immunogénicité n’est pas le seul facteur qui influence la réponse thérapeutique.
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Vol 37 - N° S2
P. A266-A267 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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