Carences en vitamines, minéraux et éléments traces, et dénutrition après chirurgie de l’obésité - 23/11/17
pages | 12 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Après une chirurgie bariatrique, le risque de carence nutritionnelle dépend de l’importance de la perte de poids et du type de chirurgie ; les techniques purement restrictives (anneau gastrique) peuvent induire des troubles digestifs, une intolérance pour certains aliments et des comportements alimentaires mal adaptés en rapport avec des troubles du comportement alimentaire pré- ou postopératoires. Les apports en micronutriments, très réduits pendant la phase d’amaigrissement, justifient une supplémentation systématique en multivitamines comportant des éléments traces. Le « gastric bypass » entraîne une malabsorption de certains micronutriments. La « sleeve gastrectomy » semble entraîner un risque de carence moindre qu’après « gastric bypass » mais néanmoins significative à court terme, justifiant un dépistage régulier et souvent une supplémentation. La carence en fer est fréquente après les trois types d’intervention et concerne particulièrement les femmes non ménopausées. Le « gastric bypass » augmente le risque de carences en fer. La supplémentation n’est pas systématique mais pourrait se discuter chez les femmes avant la ménopause. Après cette intervention, la malabsorption du calcium et de la vitamine D entraîne un risque d’ostéoporose accéléré, notamment chez les femmes au moment de la ménopause. Le risque de carence en vitamine B12 est extrêmement élevé après « gastric bypass » et justifie d’une supplémentation systématique. L’encéphalopathie de Gayet-Wernicke n’est pas rare, notamment en cas d’intolérance alimentaire et de vomissements prolongés. Quelle que soit la technique chirurgicale, la surveillance nutritionnelle, la prescription de suppléments appropriés et la surveillance de l’adhésion des patients à ces mesures s’imposent. Ces patients doivent donc être suivis régulièrement et au long cours.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Obese patient is at risk of undernutrition, due to specific deficiencies or sarcopenia. After bariatric surgery, the risk of nutritional deficiency depends on the weight loss and the type of surgery; restrictive procedures (as gastric banding) can induce digestive disorders, food intolerance and inappropriate dietary behaviors related to pre- or postoperative eating disorders. Low micronutrient intake during weight loss justifies a systematic supplementation with multivitamins with trace elements. Gastric bypass causes micronutrients. Sleeve gastrectomy leads to a lower risk of deficiency than gastric bypass but significant in the short term, justifying regular screening and supplementation. Iron deficiency is frequent after these three interventions and especially in non-menopausal women. Gastric bypass increases the risk of iron deficiency. Supplementation is not systematic but may be discussed in women before menopause. After gastric bypass, the malabsorption of calcium and vitamin D leads to a risk of accelerated osteoporosis, especially in women at the time of menopause. The risk of vitamin B12 deficiency is extremely high after gastric bypass and justifies systematic supplementation. Gayet-Wernicke encephalopathy is not uncommon, particularly in cases of food intolerance and prolonged vomiting. Regardless of the surgical technique, nutritional monitoring, appropriate supplementation and monitoring of patient adherence to these measures are required. These patients should therefore be monitored regularly and over the long term.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Chirurgie bariatrique, Fer, Vitamine B12, Vitamine D, Ostéoporose
Keywords : Bariatric surgery, Iron, Vitamin B12, Vitamin D, Osteoporosis
Plan
☆ | Ce document a été rédigé par les auteurs à la demande du Comité éducationnel et de pratique clinique (CEPC) de la Société francophone nutrition clinique et métabolisme (SFNEP). Il a été discuté, corrigé et validé par le CEPC. |
Vol 31 - N° 4
P. 309-320 - octobre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?