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Croyances et attitudes des professionnels de la santé face au mal de dos chronique - 23/11/17

Doi : 10.1016/j.kine.2017.09.056 
Céline Cordier
 Rehaklinik Bellikon, Arbeitsorientierte Rehabilitation, Standort Dättwil, 20, Im Langacker, CH-5405 Dättwil, Suisse 

Résumé

Introduction

Parmi les différents mécanismes et influences auxquels on attribue un lien avec la douleur chronique, le modèle d’évitement de la douleur est considéré comme un mécanisme important du développement de la douleur chronique. Alors que les croyances des patients en ce qui concerne le mal de dos ont été, et sont toujours étudiées et décrites, nous n’avons que peu d’informations sur les croyances des professionnels de la santé et de leurs possibles répercussions sur les patients. Il y a de bonnes raisons d’étudier ces croyances et attitudes. D’abord, il convient de déterminer si les cliniciens se conforment aux recommandations de bonne pratique concernant le traitement du mal de dos chronique émises au terme de différentes recherches. Il convient ensuite de vérifier si elles influencent le traitement, la communication et les informations fournies aux patients et si cela joue un rôle dans la persistance de la douleur.

Méthode

Une étude de la documentation disponible a été effectuée dans le cadre du diplôme de Master es sciences en physiothérapie à l’université de Brighton (GB). Les bases de données Pubmed, Cochrane, Google scholar, MeSH et Pedro ont permis de trouver 15 études ; 8 remplissaient les critères d’inclusion.

Résultats

Certains thérapeutes et médecins semblent encore penser de façon biomédicale, ce qui ne correspond ni aux résultats de la recherche ni aux recommandations de bonne pratique. Il est frappant de constater que certains professionnels de la santé estiment encore que les patients atteints de mal de dos chronique devraient éviter les mouvements douloureux et que le congé maladie constitue une intervention appropriée. De plus, les patients atteints de mal de dos chronique semblent plus susceptibles d’être des patients « difficiles » du fait de leurs problèmes bio-psycho-sociaux complexes et sont laissés à eux-mêmes plus rapidement que d’autres patients.

Conclusions

Il est probable que les professionnels de la santé préfèrent suivre une approche biomédicale parce que cela correspond à leur type de formation. Reconnaître et traiter les problèmes psychologiques peut inquiéter les professionnels de la santé car cela dépasse leurs connaissances. Il reste à relever aussi qu’une grande partie des professionnels de la santé ne fournissent pas d’informations claires au patient, que ce soit au sujet de la douleur, de l’activité ou du travail. Considérant le fait que de nombreux professionnels de la santé suivent une approche biomédicale face au mal de dos chronique, il ne semble pas surprenant que les patients aient souvent une mauvaise conception de ce problème.

Signification

En conclusion, les recherches mettent en évidence le fait que les croyances et attitudes de nombreux professionnels de la santé peuvent avoir un impact sur le traitement et l’éducation du patient, et par conséquent sur le résultat. Les professionnels de la santé devraient donc être conscients de leur influence et de leur responsabilité vis-à-vis des patients. Ceux-ci ont le droit d’obtenir le meilleur traitement possible, ce qui implique des informations claires et non ambiguës sur le mal de dos chronique et sa gestion.

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Vol 17 - N° 192

P. 39 - décembre 2017 Retour au numéro
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