S'abonner

Herpès génital et grossesse : épidémiologie, manifestations de la maladie, prévention et dépistage. Recommandations pour la pratique clinique du Collège national des gynécologues obstétriciens français (CNGOF) - 23/11/17

Doi : 10.1016/j.gofs.2017.10.002 
O. Picone
 Department of Gynaecology and Obstetrics, hôpital Louis-Mourier, hôpitaux universitaires Paris Nord, 147, rue des Renouillets, 92700 Colombes, France 

Correspondance.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 13
Iconographies 1
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Objectif

Évaluer la prévalence et les conséquences engendrées par les infections herpétiques génitales chez la femme enceinte.

Méthodes

Consultation de la base de données MedLine et des recommandations des sociétés savantes françaises et étrangères.

Résultats

La symptomatologie peut être atypique (NP2). Il n’existe pas d’étude comparant la symptomatologie clinique pendant et en dehors de la grossesse. Par comparaison indirecte, il ne semble pas y avoir de particularité de l’expression clinique de l’herpès génital pendant la grossesse (Accord professionnel). Elle est le plus souvent due à HSV2 (NP2). Soixante-dix pour cent des patientes enceintes ont un antécédent d’infection par un virus Herpès simplex, sans préjuger de la localisation génitale ou labiale, et celui-ci est dans la majorité des cas de type 1 (NP2). La prévalence des lésions cliniques d’herpès à l’accouchement en cas de récurrence est de l’ordre de 16 % contre 36 % en cas d’infection initiale (NP4). Chez les patientes HSV+, l’excrétion herpétique asymptomatique est de 4 à 10 %. Le taux d’excrétion augmente chez les patientes VIH+ (20 à 30 %) (NP2). Le risque de séroconversion HSV pendant la grossesse est de 1 à 5 % (NP2), mais peut atteindre 20 % en cas de couple séro-discordant (NP2). L’interrogatoire n’est pas toujours suffisant pour connaître l’antécédent d’infection herpétique d’une patiente et de son conjoint (NP2) et l’examen clinique peu fiable (NP2). Les hépatites herpétiques et les encéphalites sont rares et potentiellement graves (NP4). Il semble exister une association entre l’infection herpétique non traitée et l’accouchement prématuré (NP3) mais pas en cas d’infection traitée (NP4). Les fœtopathies herpétiques sont exceptionnelles (NP4). Il n’y a pas d’argument pour recommander une prise en charge spécifique de diagnostic anténatal en cas d’infection herpétique pendant la grossesse (Accord professionnel). Le port du préservatif diminue le risque d’infection initiale dans une population de femme non enceinte (NP3). Il n’y a pas d’arguments pour justifier une politique de dépistage systématique pendant la grossesse (Accord professionnel).

Conclusions

Il existe une forte discordance entre la prévalence de l’excrétion herpétique au moment de l’accouchement et la rareté des infections néonatales. Il existe un manque de données sur l’impact des infections herpétiques pendant la grossesse sur la femme et/ou le fœtus et/ou le nouveau-né en France. Les conséquences fœtales et maternelles sont potentiellement graves mais rares.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Objectives

To analyze the consequences of genital herpes infections in pregnant women.

Methods

The PubMed database and the recommendations from the French and foreign obstetrical societies or colleges have been consulted.

Results

The symptomatology of herpes genital rash is often atypical (NP2) and not different during pregnancy (Professional consensus). It is most often due to HSV2 (NP2). Seventy percent of pregnant patients have a history of infection with Herpes simplex virus, without reference to genital or labial localization, and this is in most cases type 1 (NP2). The prevalence of clinical herpes lesions at birth in the event of recurrence is about 16% compared with 36% in the case of initial infection (NP4). In HSV+ patients, asymptomatic herpetic excretion is 4 to 10%. The rate of excretion increases in HIV+ patients (20 to 30%) (NP2). The risk of HSV seroconversion during pregnancy is 1 to 5% (NP2), but can reach 20% in case of sero-discordant couple (NP2). Questioning is not always sufficient to determine the history of herpes infection of a patient and her partner (NP2) and the clinical examination is not always reliable (NP2). Herpetic hepatitis and encephalitis are rare and potentially severe (NP4). These diagnoses should be discussed during pregnancy and antiviral therapy should be started as soon as possible (Professional consensus). There is no established link between herpes infection and miscarriages (NP3). There appears to be an association between untreated herpes infection and premature delivery (NP3) but not in the case of treated infections (NP4). Herpetic fetopathies are exceptional (NP4). There is no argument for recommending specific prenatal diagnosis for herpes infection during pregnancy (Professional consensus). Condom use reduces the risk of initial infection in women who are not pregnant (NP3). There is no evidence to justify routine screening during pregnancy (Professional consensus).

Conclusion

There is a strong discrepancy between the prevalence of herpetic excretion at the time of delivery and the scarcity of neonatal infections. There is a lack of data on the impact of herpes infections during pregnancy in France. Fetal and maternal consequences are potentially serious but rare.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Herpès génital, Épidémiologie, Encéphalite, Fœtopathie, Herpès néonatal

Keywords : Genital herpes, Epidemiology, Encephalitis, Fetopathy, Neonatal herpes


Plan


© 2017  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 45 - N° 12

P. 642-654 - décembre 2017 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Herpès et grossesse : recommandations pour la pratique clinique – méthode et organisation
  • M.-V. Sénat, J.-P. Laplace, L. Sentilhes
| Article suivant Article suivant
  • Herpès génital et grossesse : outils du diagnostic virologique. Recommandations pour la pratique clinique du Collège national des gynécologues obstétriciens français (CNGOF)
  • C. Vauloup-Fellous

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.